L’imaginaire lobotomisé, déjà chez Saint Laurent, y laissant une trace de mammouth pour les nostalgiques du Minitel, il pensa à Celine comme une Dame sophistiquée de la haute bourgeoisie qui aurait subi une manipulation génétique de botox avec une bohémienne. Vraiment, les années 70 brillent de tous leurs feux avec des robes en mousseline de soie rose, des bottes à talons et blazers bleus boutonnés avec un trench-coat puis l’incontournable veste à carreaux, tartinée depuis deux ans par Alessandro Michele chez Gucci.
La bourgeoisie versaillaise, les mains dans les poches, en jean, basket, chemise ouverte sur des médailles hétéroclites ou une mode post-soixante-huitard de bourgeoise grand siècle.
Les vestes en cuir et des foulards à la Loulou de la Falaise, la muse iconique d’Yves Saint Laurent sortant de sa dernière cure de « Désinto-Botox », les fans du créateur apprécieront sûrement, mais, pour nous, la signature de Slimane est toujours liée aux souvenirs des années où Paris était l’épicentre de ce glamour et de la fête, et où Saint Laurent était la pierre angulaire de la mode mais avec des collections qui se créaient dans les ateliers et hors des boîtes de nuit.
Slimane ou Celine-man, fait comme son copain Rousteing, ne jamais créer une vraie collection autre que le remix des années qu’ils n’ont jamais connu pensant que les journalistes de mode à l’ancienne remplacés par des bimbos basses de plafond, celles-là même où quand vous voyez une lueur d’intelligence dans leurs regards vous vous rendez compte que vous regardez leurs oreilles.
Ces deux jeunes oublient souvent qu’ils ne sont que des stylistes et qu’un créateur crée la mode. Ainsi une carrière n’est pas un cent mètre mais une course de fond, et le plus dur sera de durer et de se renouveler, comme le fait Franck Sorbier chaque saison depuis trente ans.
Anonymode