LANVIN UN STYLE LAPIDAIRE

L’anagramme de Lanvin n’est pas lapidaire mais nival, et là, il n’y a ni niveau, ni de rivaux non plus d’ailleurs. La riche chinoise, Madame Shaw-Lan Wang, qui est en réalité taïwanaise, pêche le couturier non pas au vif mais au pif. Mais, qui est le couturier de ses rêves ? C’est un homme, 100 % hétéro, salaire abstème et céphalo abstinent… L’impression de cette première collection d’Olivier Lapidus a cette odeur de tissu fermenté du trop plein non pas de génie mais de jaunie, un relent de couture pour boutique de la banlieue de Hong Kong, ce qui n’est pas King, mais complètement Kong.

Non seulement l’observation de ce monde est superficiel, les robes démodées, la couture commune et dépourvue de caractéristiques. En bref, une œuvre mauvaise, et il est un de ces malheureux dont on peut dire qu’il faudrait mieux qu’il ne fusse pas né.

On sort de la collection comme les cochons sortent d’un bourbier, abasourdis de déplaisir. Même, Madame Imatoumi de le dynastie Qing, dont la mère faisait les ménages et la fille les défaisait, me dit à la sortie que jamais elle n’avait vu autant de chiffon et, pour une fille de femme de ménage, j’ai trouvé cela croquignolet. Si vous ne me croyez pas, regardez les photos et plongés dans ce gouffre incubateur à diarrhée, et vous y resterez sans étouffer ou sans vomir, comme prisonnier de la maison bovin.

Anonymode