Le vêtement détermine les comportements individuels comme les structures sociales, et nos comportements sont déterminés par lui. Non seulement la mode ne suit pas l’histoire, mais c’est elle qui la précède et c’est probablement en parlant chiffon que commence les changements sociaux d’importance. L’acte de se vêtir, tout d’abord, sépare l’homme de l’animal comme pour le rire d’Henri Bergson. Il est vrai que parfois les gens de mode rentrent dans les shows comme on entre dans le bourbier d’Hélicon, ils grognent pour obtenir leur place au premier rang, éructent et se comportent plus en humains de contrefaçon qu’en animaux de compagnie dociles, mais cette idée de Condorcet a quand même un caractère fondateur, car il apparaît aussi que la mode comme la sexualité et l’alimentation est fondateur d’un processus de socialisation.
On peut considérer de bon droit que le vêtement, non seulement fait partie de l’inventaire anthropologique, mais aussi qu’il constitue un élément privilégié de la compréhension de nos ancêtres. S’il existe des modes depuis le Moyen-Age, la mode met en branle des rituels qui ne s’imposent qu’à partir du XIXe siècle. Elle apparaît à la Renaissance, avec l’apparition de la bourgeoisie dont l’émergence remet en cause l’aristocratie. En effet, les bourgeois signifient par leurs vêtements et accessoires luxueux leur nouvelle puissance politique, économique et sociale, poussant ainsi l’aristocratie à réagir de façon similaire : la notion de luxe vient de naître.
C’est un principe d’affirmation, à travers lequel un individu ou des groupes sociaux s’imitent et se distinguent en utilisant des signaux vestimentaires. Les maisons de mode, étant autonomes par rapport à leur environnement politique, économique ou autre, ont un rôle majeur. Si le public cherche à comprendre la mode comme système qui s’impose aux individus, il doit regarder SO FASHION ces petites vidéos que Florence Julienne « qui n’est pas de légumes, je vous l’assure », alias Flo Fashion, propose sur sa chaine Viméo « Sofashionfilm » le décryptage de celle-ci. C’est une réflexion, sur les normes sociales en matière de mode et les différents corps de métier. Car en matière vestimentaire, il existe effectivement des codes, des normes dont nous n’avons pas toujours conscience. Il existe une « éthique du vêtement » où s’imposent des forces sociales, et celle-ci nous la décrypte avec un œil expert et pointu, car la mode domine les provinciaux, mais les parisiennes dominent la mode, c’est bien connu, mais un concept immuable apparaît et disparaît, c’est une épiphanie il n’existe qu’à travers l’éclair qui la rend possible.
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