C’est dans le lieu, le plus emblématique de la capitale, que le prince a choisi de présenter sa collection hommes 2018, c’est-à-dire dans le saint des saints de la culture, au Palais Royal. Mais, quoi de plus naturel pour le seigneur du luxe !
Baronnes, Vicomtesses et Seigneurs des Arnault arrivaient avec leurs petits Marquis pour se prêter, sans aucune escarmouche, à la fouille systématique de l’entrée du palais. Les invités se trouvaient face à trois bourrus qui n’avaient pas été formés au luxe de l’accueil par le groupe, mais plutôt par Monsieur de La Balourdaise.
Sous une toile de tente transparente, sorte d’étuve à faire reluire les bourgeoises, la température atteignait pratiquement 37° et la noblesse très habile du poignet singeait Karl Lagerfeld avec leurs éventails pour éventer l’ambiance chaude et humide qui régnait ce jour dans la capitale parisienne.
Les femmes endimanchées, gonflées par la chaleur, ressemblaient plus à des sculptures de Jeff Koons
D’ailleurs, ma voisine, la Marquise de Laroseplaid Lebedsky, me dit avec un accent extrêmement prononcé, venant du fin fond du Caucase, qu’elle boirait bien un grand verre d’eau glacé mais qu’elle avait perdu la recette de la fabrication des glaçons !!!
Pantalons courts et combinaisons, trenchs plastiques et recombinaisons, chemises en forme de poncho mélangés avec des chemises à fleurs qui provenaient de la collection personnelle de Magnum, pas les glaces malgré la chaleur, mais l’acteur de série. En tout cas du plus, c’était du plus mauvais goût. Sacs pour homme Vuitton bien sûr, logo brodé en plein milieu du col, bien visible comme pour affirmer son appartenance à cette race d’hommes qui portent l’hiver des chaussettes dans leurs spartiates.
Une torture d’une demi-heure d’attente et d’une demi-heure de show, si bien que quand le supplice fut terminé, je suis parti, comme une fusée Chanel, pour rentrer prendre une douche avant la collection de Yamamoto. Au moins à moto, j’ai eu un peu de vent frais !
Anonymode