C’était une nuit à l’Opéra Garnier, celui-là même qu’il regardait à 10 ans en rêvant de devenir un designer couturier, et maintenant il l’est ! Devant le palais de ses songes, au bal de la semaine de la mode de Paname, son rêve devient réalité.
Un créateur Versace-niculaire qui devient Chanel-liculaire comme un clin d’œil du courtisan à la marque. Bien sûr, il ne s’est pas complètement éloigné de ses mentors, car c’est ce qui le défini. Il fait ce que le culte d’une marque réalise le mieux : réaliser ses ambitions et les faire courir autour de l’esprit d’une vision narcissique. Olivier Rousteing ou le jeune couturier des boîtes de nuit de Milan et des réseaux italiens « home to homme » de la Fashion industrie, celui qui crée son style à partir du style des autres, mais il est vrai que nous ne sommes que les autres.
Une rouste, hein ! me dit la Baronne de la Cystite Reynal qui pour la dixième fois ce matin a honoré son trône de son séant, que j’appellerai aujourd’hui plutôt la Cystite Reynolds compte tenu de son odeur de tabac froid qui embrasse l’atmosphère comme la centrale de Fessenheim. Une rouste, hein ! me rabâche encore la Baronne pensant que je parle de son ancien mari. « Non, Rousteing … » répondis-je, l’enfant roi.
Ce jeune Esmodeur développe ses idées, entre transparence des jupes, texture de surface et treillis aux vestes à paillettes ponctuées de cloud, Tweed pour les Wertheimer. Il minaude comme un caramel mou, car c’est bien connu le caramel fréquente le palais et menace la couronne. Le danger n’est pas la multiplication de ses machines à couturer, mais le nombre croissant d’hommes habitués dés leur enfance à ne désirer que ce que les habilleurs machinistes produisent.
Il est audacieux autant que facétieux, et il fait briller sa couture pour masquer sa piqûre dans l’Opéra de Paname, pour un spectacle plus rauque que Rock . Des chaînes car « là où il y a de la chaîne, il n’y a pas de plaisir » aurait dit Pierre Berger. Des glands monochromes pour finir le tableau qui coulaient comme les chutes d’Iguazu en manque de Fall.
Le fils naturel du clan Kardashian et de Rihana prend son envol pour rester dans l’histoire. La vulgarité n’est jamais belle et la manière dont on a le pouvoir de la travestir ne l’ennoblit pas, mais c’est ainsi ! Nous sommes dans le royaume de Georges le Brillant, et parmi les trouvailles de style de cet illustre petit baladin, une seule en vaut déjà mille, il a mis France au masculin, un comble !
Anonymode