Comme le souffle magique d’un rêve mosaïque issu de l’imagination de Richard René, cette saison, il porte, en lui, ce souffle divin “le spiritus” allié à la poésie du geste couture, la magie des points de feston imbriqués dans un miracle de l’élégance, comme un passeur, « un homme aux mille mains », un magicien qui lègue aux générations futures le rêve chimérique de demain.
Il méduse l’assistance avec ses jeux de tissus. Passant maître dans l’art de la couture, il s’est fait enchanteur et nous raconte une histoire, nous récite des poèmes de la pointe de son aiguille. Depuis l’antiquité, le noir est étroitement lié à la mélancolie, mais il est le moyen le plus remarquable pour souligner un champ de blanc, et le noir ainsi contrasté mêle la magie des mots de Jean Cocteau : “poussière d’étoiles lumineuses sur les jeux de lumière qui suscite l’élan divin de l’âme”
C’est une collection fragments de nostalgie, au reflet d’éternité, comme le temple Angkor Va, au petit matin s’habillant d’une élégance raffinée avant que la lumière lui donne couleur et sa féerie vient faire frémir le cœur de Paname.
Une plongé ancestrale dans les racines de la maison qui s’enroulent aux confins du rêve d’une salle unie dans la communion. C’est cela la mode. Je dis à ma voisine qui reste assise sans bouger comme pétrifiée ayant peur de faire fuir cet orgasme de couture jamais heurté auparavant.
Anonymode