C’est la société que nous avons construite : une société de non droit où les voyous ont toujours raison car ils sont tellement habitués au tribunaux que, pour eux, venir mentir devant un juge d’instruction ne les impressionne même plus.
C’est pour cela qu’il faut à tout prix conserver cet espace de liberté que sont Twitter et Facebook. Sans eux, la presse serait formatée par l’intelligentsias des bien-pensants et des voyous, alors qu’aujourd’hui on voit émerger sur les réseaux sociaux des écrivains sortis de nulle part, qui décrivent les chroniques ordinaires et parfois, complètement absurdes de notre propre société. Supprimer Twitter, Facebook et, ensuite, internet nous fera retomber dans le classicisme de notre ancien monde, où seuls les bien-pensants diffusaient les informations sous contrôle de l’état pour quelques pourboires de réception. Posez-vous la question de savoir pourquoi les caricatures, après celle de Mahomet et les morts qui s’en sont suivies, ont disparu définitivement de nos journaux !
Les avis sur Internet et sur Google, en particulier, forcent les concepts et les marques à fournir des produits au-dessus de tout soupçon, et à répondre à leurs client(e)s, alors que, jusqu’à présent, content ou pas, chaque fois que vous aviez un problème vous restiez là dans le silence assourdissant des marques devant un problème.
Non, il ne faut pas supprimer Twitter, Facebook ou Instagram, car ces outils vont apprendre aux jeunes à devenir des hommes et des femmes avec un libre arbitre pour décrypter et comprendre à distinguer qu’elles sont les nouvelles fausses des nouvelles qui sont vraies. Pour cela, il faut du savoir et de l’instruction et c’est pour cela que c’est vital de conserver ces outils car nous allons être obligés de redevenir un peu plus cultivés ou civilisés, cela va de paire, afin de trier livrée du grain.
Anonymode