Brexit: appel au Parlement britannique pour un «remain» économique. Il est crucial de valider l’accord trouvé entre Theresa May est les Vingt-Sept, estime le président de la Chambre de commerce franco-britannique.
Depuis toujours, la Chambre de Commerce et d’Industrie Franco-Britannique est convaincue que le Brexit est une réelle opportunité pour l’Union européenne de démontrer sa cohésion et sa force face à un enjeu majeur : le départ du Royaume-Uni. Elle a effectivement su maintenir un front uni sur ses valeurs depuis le début des négociations, grâce au travail remarquable de Michel Barnier et de ses équipes.
Au cours de ces quarante dernières années, ce n’est pas la première fois que le Royaume-Uni souhaite jouer une mi-temps dans chaque équipe. Mais c’est la première fois que le peuple britannique s’exprime aussi clairement sur une sortie de l’UE, en répondant à un référendum plus politique qu’économique. Mais Friends will be friends, right till the end – une chanson du groupe Queen qui servira de « devise » à cet accord franco-britannique.
C’est pourquoi, depuis le référendum du 23 juin 2016, la Chambre de commerce & d’industrie franco-britannique se veut le porte-parole de plus de 2 000 entreprises Françaises et Britanniques qui constituent la voix économique du monde des affaires. Mais l’incertitude, dans laquelle ces entreprises sont aujourd’hui, anémie mécaniquement non seulement le Royaume-Uni mais aussi l’Europe tout entière.
Une histoire qui va plus loin que le simple fait que les Britanniques connaissent mieux le bordeaux que les Français, car les flux économiques dont nous parlons s’évaluent à quelque 92 milliards d’euros annuels d’échanges. Nous espérons donc que le pragmatisme de nos alliés depuis les Rois maudits primera sur la politique et l’idéologique lors du vote au Parlement britannique sur l’accord de retrait trouvé par Londres et Bruxelles, prévu la semaine prochaine.
« Le Royaume-Uni va quitter l’UE le 29 mars 2019 » La Première ministre britannique, Theresa May, a assuré que l’accord conclu mardi avec Bruxelles allait conduire au Brexit. Nous soutenons effectivement cet accord acté par les 27 pays européens qui fixe les conditions du départ du Royaume-Uni de l’UE, le 29 mars 2019. Cet accord est assorti d’une déclaration politique de 26 pages sur les futures relations commerciales, qui entreront en vigueur à l’issue d’une période transitoire de deux à quatre ans.
La voix de la raison. Le Brexit ne peut pas signifier seulement une appartenance à un marché unique, il y a autre chose de plus immatériel ; un changement qui montre un bouleversement des cultures qui vient imposer un nouvel ordre mondial économique. Aujourd’hui, le plus dur reste à faire pour Theresa May, il s’agit de convaincre le Parlement britannique de valider cet accord. Il est primordial que les parlementaires britanniques entendent la voix de la raison des entreprises.
A vous, Mesdames et messieurs les membres du Parlement britannique :
Nous, les entreprises, sommes pour une union douanière avec le Royaume-Uni et soutenons Theresa May dans sa volonté de faire accepter ce deal car nous parlons emplois, investissements, exportation, importation, projets industriels, savoir-faire, croissance, innovation, etc. Nous, les entreprises, voulons continuer à développer nos activités avec le Royaume-Uni pour répondre aux besoins de nos clients.
Nous, les entreprises, voulons adresser un message d’optimisme aux jeunes générations britanniques qui sont nées dans l’Union européenne, restent européennes et qui, nous en sommes convaincus, pourront continuer à venir étudier, travailler et vivre dans l’UE. L’Europe est leur maison et le monde leur jardin. Nous, les entreprises, comprenons le Brexit politique mais, nous souhaitons un remain économique ! Au lieu de planifier l’imprévisible, rêvons ensemble du futur.