Alessandro Dell’Acqua s’intéresse à l’héritage couture de Rochas par opposition à cette mode envahissante du streetwear. Un flacon posé sur nos chaises du dernier parfum de la maison nous attendait, un retour au petit cadeau d’autrefois. Voilà que j’ai touché l’automne des idées de cette Fashion Week, et il me faut employer la pelle et les râteaux pour rassembler ses terres inondées d’idées faciles, où l’insignifiant creuse des trous comme des tombeaux.
Voici un nom prédestiné, « Acqua », car quand il est dans l’eau, il a des idées, et quand il en est sorti, il sèche. Voici l’homme de Naple qui utilise des matériaux en tweed tachetés épais, et des jacquards recouverts de laine qui ressemblent à de minuscules plumes alors pourquoi ne pas prendre un plumassier ? Nous voici en plongée dans une construction en trapèze qui rappelle l’époque de la Haute Couture d’après-guerre, celle ou Gabrielle sortait du Meurice avec les gens de la S.S. lisez (Serial Sauwer).
Manteau large en tweed noir sans col garni d’une épaisse bande de perles en jais, avec une jupe plissée noire portée avec une chemise surdimensionnée à manches courtes en cuir noir brillant ultra fin. Des gants noirs jusqu’aux coudes et des bottes cuissardes moulantes donnaient une allure spectaculaire des soirées Sado Maso du Cléopâtre en son temps. Des costumes d’époque comme ce tailleur jupe noir surmonté d’un bonnet en plastique froissé ressemblant à une soucoupe que David Vincent aurait pu voir un soir, alors qu’il s’était assoupissait au volant de sa Fire Bird. Une silhouette que la blogueuse à mes côtés a apprécié compte-tenu des petits sauts qu’elle effectuait sur sa chaise, et donc la pauvre venait de craquer déforestant ainsi l’Amazonie.
Le créateur a déclaré qu’il souhaitait revenir à l’ADN de la marque. Il a raison : c’est une phrase que personne n’a jamais entendu dans la mode, mais faire de la basket, une passerelle entre la Haute Couture et le streetwear pourquoi pas !!! J’avais l’impression de voir un avortons qui se soulage au pied de l’Himalaya.
Anonymode