Clare Waight Keller visite la rue pour trouver sa collection pour Givenchy. Malheureusement, son univers de la rue se borne à l’avenue Montaigne ou à Oxford Street. Voulant canaliser le monde des citadins au cours de leur trajet quotidien, qu’elle perçoit comme une limousine avec chauffeur, bien sûr un « Hubert » mais de Givenchy. Cette anglaise, en faisant zig zag avec le Brexit qui traîne dans l’air, nous présente une collection supermarché, un magasin « Inno Vation » qui se découvre de l’arrière.
Elle est éblouie par sa couture à en perdre un peu la tête, comme tous les nigauds qui courent le jupon et oublient la prudence, une britannique de l’an pire, pour cet aimable Hubert de Givenchy qui grand dieu doit se retourner dans sa ronde !
Le mélange qu’elle nomme « Streetwise » ressemble donc à des vestes en jean déchirées, à un blouson d’aviateur en peau de pêche qui semble être un symbole d’élégance à la française qui n’a plus cours. En inclinant son aiguille vers une tendance bourgeoise, elle disperse des rangées de boutons en or sur toutes les vestes comme une piste d’amarsissage. Un grand pull camel et un manteau d’inspiration militaire avec une ceinture rouge vif du plus beau « méfait ». Des boutons ronds gravés de l’emblème G apparaissent en rangées diagonales bien ordonnées à partir de la taille d’une robe droite en crêpe noire sans manche. Voici le concept Abloh qui fait légion dans le groupe. La femme Givenchy donne une vision de la femme, la métropolitaine des banlieues ou rien d’autre.
Anonymode