Sous la pâle clarté des lampes, il existe une Italie d’un autre monde, comme une caresse puissante qui lève le rideau sur une collection illuminant les méninges neuves. Et l’œil troublé par la tempête, là où la maison Bulgari me propose un voyage aux confins du zirconium et de l’émeraude, un voyage vers l’horizon bleu du matin, qui flirte avec les rouges sangs du rubis.
Les femmes présentes avaient des yeux aussi ardents que les animaux qui surveillent une proie, des beautés debout mais à genoux devant ces diamants qui gémissent à la lumière comme une plainte venue des profondeurs. Illumination de ces voluptueuses venues chez Bulgari pour la circonstance, et même le souffle violent du zéphyr ne pourrait flétrir ces joyaux que la caresse du soir n’arrive pas à atténuer la transparence.
C’était à Capri, ville de rêve où l’Empereur Auguste avait déjà trouvé ce joyaux, la ville de la « grotta azzurra », où vivaient les plus puissantes familles romaines d’aristocrates et membre du Sénat italien.
Les principaux clients de Bulgari, soit 400 invités triés sur la briolette, sont venus pour assister à la présentation de trois jours lapidaires, comme pour un week-end en famille, un moment pour se retrouver entre gens fortunés qui peuvent dépenser un million de dollars pour leur maîtresse soumise à la sacro-sainte réfraction de la lumière. Le mot « gioiello » en italien ou bijou contient, en lui-même, le mot joie, une jouissance plutôt pour ces dames et un adamantin pour leur compagnon du soir à la lueur de la bougie, mais Capri vaut bien une pierre.
Anonymode.