UNE CHOUPETTE SUR UN TOIT BRULANT

A force d’inviter n’importe qui on finit par avoir n’importe quoi ! A l’image de cette Youtubeuse qui rentre sur la scène du show de Chanel pour venir faire, je ne sais quoi, dans une tenue qui n’est même pas un tailleur de la maison ! C’était hier sur les toits de Paris et en même temps sous la coupole du Grand Palais, dans la cité mère de la mode, le Paris solennel où un tourbillon éphémère de la création tournoyait autrefois autour de ces appentis recouverts de ce zinc éternel ! Et quand Paris se met à l’ouvrage dans sa forge aux mille clameurs, Chanel garde, sans y croire, les faisceaux et les encensoirs du festin de jadis, et tente de redresser une gloire déjà éteinte.

Voici la Babel pour toutes les femmes de mode, et surtout les toits de la rue Cambon pour prendre de la hauteur. Ville où un orage de tissus peut envelopper une Fashion Week qui, nuit et jour, réveille les géants de la couture, avec des peaux qui bruissent le lion, alors que certains ne sont que des descentes de lit. Je n’en crois pas mes yeux nous qui avions cru que Corinne serait viable, mais en réalité elle reste Viard.

J’écarquille les yeux pour voir un fantôme étrange à catogan, traînant de longs habits anthropomorphes, comme un vieux rideau transformé en spectre qui passait devant mes yeux, et je les entendais me susurrer la chatte que tu regardes n’est pas sur un toit brûlant, mais sur un toit gluant de morosité… Des Tweeds pour des Tweets, un « buzz sur le toit », un chant du cygne que le Seigneur des Arnault regardera avec intéressement et envie.

Anonymode

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