En dehors des quatre grandes semaines de la mode, Shanghai s’est imposée comme l’un des plus importants pôles de la mode à l’Est, bien que les noms des couturiers les plus connus du pays sont Masha Ma et Uma Wang qui préfèrent d’ailleurs se produire en Europe. Shanghai Fashion Week offre une plateforme pour les jeunes labels indépendants tels que Xuzhi, Oude Wang, et Shushu/Tong. C’est aussi une occasion unique pour les journalistes et acheteurs de la Fashion Sphère de découvrir de nouveaux talents locaux et de s’engager sur un marché massif mais souvent assez complexe.
Parmi les labels à surveiller dans les prochains jours figurent Ximon Lee, Anaïs Jourden (de Hong Kong et régulièrement à Paris), Staff Only, Oude Wang, et Shushu/Tong. La scène chinoise des créateurs indépendants est jeune, mais très lucrative, car les jeunes consommateurs chinois sont à la recherche de marques locales, ce qui en fait le point fort de Gen Z.
Quelque part en Chine, à Hong Kong par exemple, chaque jour, depuis près de six mois, les manifestants pro-démocratie envahissent le quartier d’affaires pour protester notamment contre la politique du gouvernement local. Les affrontements avec les forces de l’ordre dégradent les rues, les magasins sont saccagés. Le mobilier urbain n’en sort jamais indemne, la Fashion Week de Shanghai aura-t-elle à subir cette mini revolution quand les créateurs, à l’image de Maria Grazia, à la fin de son défilé, présentera une banderole « Free China ». L’enjeu pour la Chine est charnière à un moment où les européens ré-industrialisent, où les usines en Chine manquent de créateurs intégrés chinois.
L’Empire du Milieu vient de comprendre que, sans créateur, ils pourront continuer à copier les modèles étrangers mais que la pleine puissance de leur outil industriel ne tournera à 100 % que seulement le jour où ils auront des St Laurent et des Karl dans leur pays, et comme ceux-ci ne sont pas légion et qu’ils n’apparaissent que tous les cinquante ans de préférence en Europe, un grand plan dans le pays est ouvert pour accueillir les designers Européens et leur faire un pont d’or pour rester dans le pays afin que celui-ci mette la main sur l’industrie de la mode mondiale. Le Seigneur des Arnault avait eu la même idée sur le luxe Français.
Anonymode