Nous voilà au seuil du précipice de l’enfer, et sans doute l’avons-nous même déjà franchi. Les loups poussent les gens à croire qu’ils ont perdu le contrôle de leur pays et de leur destin, puis cherchent un bouc émissaire, un loup charismatique qui va s’approprier cet état d’esprit, et qui mettra en oeuvre une répression sur les minorités.
Les loups sont aux aguets. Ils vont tenir des discours et cultiver la colère et la haine. Bientôt, les moutons commenceront à agir comme un seul homme, sans aucune logique dans leurs actions, et plus rien ne pourra les arrêter comme une machine infernale.
Les loups construisent déjà le culte de la personnalité, en prêchant de retrouver leur grandeur d’autrefois et en jetant les minorités aux ordures. Les loups sont aux portes de l’Europe. Déjà !
Les historiens reconstitueront la chronologie et l’enchaînement logique des événements. Puis, ils se demanderont comment nous avons pu être naïfs au point de ne rien voir venir. Comment avons-nous pu rire au nez de ceux qui déclenchent les sirènes d’alarme ? L’humanité, toute entière, est ainsi faite. Elle ne parvient jamais à éviter de provoquer sa propre perte.
Pourtant, après chaque cataclysme, auto-infligé ou non, les humains reprennent le dessus sur les loups, et le plus souvent, ils progressent. Nous avions fait disparaître les loups de France et les voilà de retour dans l’ombre, attirés par les charognes qui nous entourent.
Anonymode