LE GRAND MAZARIN

Même si Mazarin n’a jamais habité le quartier, l’hôtel restaurant du même nom s’est installé rue des Archives comme l’histoire d’un « Songe d’une Nuit d’Automne », celui-ci pourrait représenter les arts narratifs Français de Marrakech car il est vrai que les écrivains ont étroitement lié leurs écrits aux institutions de bouche de Paname et d’autres villes de la Méditerranée ; c’est un peu l’histoire de Paris, et c’est Tristan Bernard, qui compte parmi les premiers dramaturges, a utilisé les estaminets comme une unité de lieu dans ses romans.

Nous voilà donc au pied du BHV, et si Dionysos, lui-même, divinité des transgressions et de l’ivresse, nous attirait dans ce lieu, c’est par sa proximité avec notre habitation. Une jeune fille placée à l’entrée, ex-mannequin du café Glebovskoïe Podvorye de Moscou, vous regarde du haut de ses talons comme si nous étions deux déchets de la ville de Paris, avec ce regard qui nous laisse à penser le message suivant : « vous, vous n’avez pas le droit de rentrer ici. » Mais, avec la mode, j’ai l’habitude, et je ne me laisse pas impressionner. Je me dirige directement au bar. Un homme trône au milieu de cette taverne moderne, avec un client, seul accoudé comme une errance d’un pilier de bar façon « Hemingway », qui cherche cette inspiration aveuglante en l’absence de lumière très tamisée.

Et comme la première de notre simple demande d’une table n’arrivait pas, nous attendons 7 minutes et nous rongeons notre frein à petite gorgée de champagne qui tombait goutte à goutte dans notre gorge mais virtuellement car personne ne venait s’occuper de nous, troublant ma bimbo dans cet environnement si étrange par son organisation.

La sentence vint nous rappeler que nous étions certainement persona non grata. Pas assez flamboyant, pas assez habillé, et donc pas de table au débotté. Oh… Crime de lèse-majesté, pas de black card ou platinium. En un mot, un couple de province venant s’encanailler, et pas assez beau pour le propriétaire Patrick Pariente, l’ex-patron de Naf Naf qui ne doit pas regretter d’avoir quitté la profession, plus habitué maintenant à la faune de Dubail qui dépense plus que de raison usuellement dans ses Hotels. Mais, ne vous inquiétez pas, nous avons testé le bar, et pour vous, nous reviendrons tester l’hôtel et le restaurant du nom de Boubalé – traduisez «ma petite poupée, ma petite chérie » en yiddish.

FM

Hôtel Le Grand Mazarin,
17 rue de la Verrerie
75004 Paris, France

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