L’industrie textile est le troisième secteur le plus consommateur d’eau au monde. Elle est également responsable de 6 % des émissions mondiales de CO2. Les défis à relever sont structurels, et s’attaquer uniquement aux acteurs de l’ultra-fast fashion revient à se tromper de cible. Mais, c’est toujours très surprenant de voir des personnes d’une organisation mettre les pieds dans les reins d’une entreprise Chinoise comme Shein après avoir inventé eux-mêmes la mode à grande diffusion et celle de la délocalisation.
Ainsi, les usines textiles du Nord, qui aujourd’hui ont disparu par ces messieurs de la famille, avaient expérimenté l’enfer du Nord mais c’était surtout pour les ouvrières du textile Français. Vous me direz que les dirigeants actuels ne sont pas responsables ; ce sont les usines Mendes ainsi que le roi du coton, aussi appelé Boussac, celui-là même qui fabriquait les uniformes pour l’armée allemande. Véritablement l’argent n’avait pas d’odeur à Roubaix. N’oublions pas les déclarations tonitruants de Pierre Mouton : « la haute couture est morte, vive le prêt-à-porter ».
En lançant cette idée, l’homme « du Buffet campagnard gratuit » monte Rive Gauche, et vient cracher dans la soupe, pour finalement ne pas admettre que finalement c’est bien eux qui ont tué la haute couture ; ce laboratoire de la mode qui donnait les tendances et faisait de la France une place unique en son genre. Ils iront faire fabriquer à l’autre bout de la planète pour des considérations qui ne sont pas de production de masse, mais seulement de cash flow.
Aujourd’hui, les fabricants Chinois, qui ont bien compris la leçon depuis déjà très longtemps, alimentent le marché de la contrefaçon avec nos leçons de Taylorisme. Ils produisaient, il y a quelques années, 500 000 paires de Nike et 50.000 pour eux qu’ils revendaient sur les marchés obscurs, des vrais faux qui ont fait leur richesse pour construire leurs usines d’aujourd’hui. Mais, le malaise est plus vaste encore : il est provoqué par la mondialisation triomphante, l’accélération technologique, la montée des inégalités, le réchauffement climatique, la big data, et la pression migratoire. Tous ces phénomènes prouvent que notre incapacité à produire localement entraine un malaise ambiant incompréhensible.
Mais, le plus abominable, c’est que pour la patrie des droits de l’homme que la France représente, c’est que l’empire du milieu produit pour les marques françaises de prêt-à-porter en faisant travailler les Ouïgours, sortes d’esclaves modernes de notre temps ; le prêt-à-porter du sang et de la répression.
Et même si Yann vous n’êtes pas responsable, c’est pourtant bien votre organisation qui a créé ce système. Les Didier Grumler industriel, comme il est dit sur sa fiche Wikipedia, ont continué leur basse besogne de vouloir détruire la terre et l’humanité avec ces déchets, pour seulement qu’ils puissent changer de voiture tous les ans, un comble !
Riches comme Crésus, ces messieurs aujourd’hui voient le boomerang de retour à l’envoyeur à la puissance cent mille, mais il y a longtemps qu’ils sont hors circuit assis sur leurs millions et grabataires, le seul vêtement qu’ils portent maintenant ce sont des couches culottes pour incontinent, et elles sont estampillées « Made in China ». Croquignolet, non ?
FM