Manish ou les lumières du temple du soleil, son raffinement est culturel et séculaire, il se traduit par la création de robes bijoux, or, argent, et de pierres précieuses. C’est avec 45 minutes de retard que le show commence, mais peu importe car, au final, attendre le beau n’est jamais tellement long.
L’on vit une collection supra colorée et extra-créative. C’était véritablement un enchantement pour les yeux. Chaque parcelle de tissu regorgeait de détails plus nombreux à chaque passage, et si elle avait voulu décrire la collection dans sa totalité il lui eut probablement fallu plusieurs semaines.
Deux sièges plus loin, la richissime méxicaine Dolores de Lecumberri, jubilait en espagnol: « Con esta ropa, voy a presumir como loca delante de mis cuatas en México, se van a volver verdes de celos! » Tout près d’elle, sa hyène inséparable sanglée de Gucci, le cou ceint d’un collier en anaconda constellé de diamants de chez Pets’and’Stones approuvait en émettant des ronrons de satisfaction.
L’univers de Manish Arora est tout particulier. C’est un agitateur d’idées et, comme une machine à remue-méninges des gens de la mode, il ensorcèle. Nouveau temple de ce qu’attendait la mode depuis si longtemps, mais surtout, depuis Lecoanet-Hemant, chaque mannequin portait une sorte de coiffe moitié créole, moitié indienne du plus bel effet. Les coupes dans des matières nobles étaient ajustées au millimètre.
Manish Arora ou l’Indien le plus parisien de la mode, vient de rentrer dans le cercle très fermé des couturiers Parisiens. Hare Krishna!
Anonymode