Hier j’ai rencontré un être humain, qui ruisselait le talent. La route fut longue pour atteindre la colline de St-Cloud, mais le jeu en valait la lumière, mais vouloir un objectif, c’est épouser un avenir.
Un artiste jusqu’au bout des yeux, qui pourrait être le fils de Patrick Demarchelier. Il perce l’espace. « J’ai toujours été fasciné par les grands peintres », raconte John qui tire les portraits à la manière des peintres de la Renaissance. Il interprète la lumière et les ombres, la tonalité et les relations entre les couleurs, les compositions et l’ambiance générale traduit son travail.
Il est le Vermeer de la photographie. J’adore ses compositions et sa mise en scène plus proche du cinéma, car le mouvement dans la photo est présent, sorte de photo tableau, photo-graphisme ou le modèle exprime de l’intérieur une photosensibilité au sens propre du terme.
John a le sourire dans l’œil. Il pétille avant que les mots sortent de sa bouche. Il a le sourcil qui se lève comme pour signifier le double plaisir de comprendre et de faire comprendre. Il marche comme s’il avait des ailes. D’où lui vient donc ce charme ? Sûrement, celui de l’intelligence me suis-je dit.
On se souvient du mouvement des photographes «pictorialistes», comme Edward Steichen ou Robert Demachy, qui tentaient à la fin du XIXe siècle de faire accepter la photographie comme un art en la rapprochant de la peinture et du réalisme, John Hennequin réinvente le style en mode non sépia.
Perfection formelle et profondeur poétique, il donne à son image sa sensibilité sur chaque photo, et chaque oeuvre lui arrache chaque fois, un peu plus de son âme. Immédiatement reconnaissable sur ses associations de couleurs, il possède une grande maîtrise du traitement de la lumière. Canal-luxe à décidé de lui donner la prochaine couverture des magazines, car quoi de mieux, qu’une photo pour exposer un artiste.
Anonymode