SHOW COLA IN PARIS

Hier, à Paris, commence le salon du chocolat. Connaissez-vous réellement cette fève à qui on dédie un salon ? C’est en fait l’histoire d’une exportation qui fit des millions de morts par sa culture, qui renversa les rois et les reines par son élitisme, mais entre les dépressifs névrosés et les gourmand(e)s additives, voilà son histoire.

Tout d’abord, savez-vous ce que le mot «Chocolat» signifie ? Il provient d’une langue autrefois parlée par les Aztèques «xocolatl» ou «chocolatl» et il veut dire «Eau amère, eau acide».

Comme le témoignent les résidus trouvés dans leurs poteries, les premiers à en boire furent probablement les Olmèques (1 500 à 400 avant Jésus-Christ), une civilisation de l’Ancien Mexique. Déjà, à cette époque-là, les Olmèques broyèrent les fèves de cacao, les mélangeaient avec de l’eau, les agrémentaient de piments, d’herbes, d’épices, de miel, etc. On peut donc affirmer que cet aliment vient du Mexique.

Le cacao était utilisé dans les rituels religieux destinés à l’adoration du dieu aztèque Quetzalcóatl. Ils furent donc probablement les seuls à bénéficier à ces époques-là des bienfaits de cet aliment-miracle. Il faudra attendre 1502 pour qu’un explorateur célèbre en découvre les fèves lors d’une escale sur l’île de Guanaja, mais les confonde avec des crottes de chèvre. Son nom : Christophe Colomb.

Ce n’est que 26 ans plus tard, avec l’arrivée du chocolat en Europe et son industrialisation, qu’en 1519, le conquistador espagnol Hernan Cortés se vit offrir cette boisson précieuse des mains de l’empereur aztèque Moctezuma II. Il en but, et l’appréciant, décida d’en ramener les fèves (et la recette) en 1528 à la Cour de Charles Quint, roi d’Espagne et donc son roi.

En 1609, le chocolat commença par arriver en France, notamment grâce aux juifs chassés d’Espagne par l’inquisition puis par la grande Catherine. Ils s’installèrent dans le sud-ouest de la France (région de Bayonne) et popularisèrent ce précieux aliment.

Mais, c’est en 1615 que cette dernière entra à la cour royale de France, et ce grâce au mariage entre le roi Louis XIII et Anne d’Autriche l’Infante d’Espagne. Cette dernière n’avait accepté ce mariage qu’à la condition que l’on la laisse amener avec elle son aliment favori son chocolat.

Pourtant, il faudra attendre l’accession de Louis XIV et de son épouse Marie-Thérèse d’Autriche au trône pour que le chocolat se fasse une place de choix dans la cour du Château de Versailles. La reine en buvait régulièrement pour ses vertus énergétiques, et aphrodisiaques. Quant au roi, il fut considéré comme le souverain le plus amoureux de ce breuvage. Il lui arrivait même d’en préparer lui-même dans les cuisines de ses petits appartements.

Les Anglais, eux, ne découvrirent le précieux breuvage qu’en 1655 lors de la conquête de la Jamaïque ; et c’est un Français qui ouvrit en 1657 à Londres la première boutique. Elle fut appelée la « Chocolate House ».

Voilà une boisson qui mérite d’être racontée, mais certainement pas d’être présentée comme un fashion show. Il est vrai que cette idée de la fille de Claude Douce resurgit d’un désir toujours plus inhibé de travailler dans la couture.

Anonymode

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