THOMAS ZEUMER

Aujourd’hui, un mannequin désigne aussi bien une star des podiums qu’une égérie du luxe ou une redoutable femme d’affaires, drainant des millions d’euros de chiffre d’affaire. Qui sont donc ces nouveaux leaders d’opinion d’une société fondée sur l’image qui narguent le monde de la beauté et qui engendrent le pouvoir et l’argent ?

Les agences de mannequins au coeur de ce business, comme ZMGT, ne sont que seulement une poignée qui comprenne la mutation de ce métier et Thomas Zeumer est un de ceux-là. Il a découvert Claudia Schiffer, Eva Herzigova, manage une agence et fait émerger des beautés spectaculaires, singulières et authentiques.

Les tops sont présentes au cœur d’une économie florissante. Le secteur du luxe représente un chiffre d’affaires mondial de plusieurs centaines de milliards d’euros. Elles viennent aujourd’hui du monde entier. Ce sont des enfants, à peine adolescentes. Elles se retrouvent propulsées dans le monde du travail, où leur audience sur Instagram peut être considérée comme du voyeurisme : leur vie est faite de shooting et de défilés dans le monde.

Au centre du bureau de Thomas, une sorte d’aquarium d’où il peut observer tout ce qui se passe, comme une ouverture sur le monde. Dictant son avis d’expert : très jolie, mais elle ne deviendra pas une top. Les mannequins, qui sont promises à de grandes carrières, dégagent quelque chose de mystérieux, proche de la magie que Thomas Zeumer voie avec sa vision d’extra-lucide.
En découvrant les visages de demain pour en faire des égéries dont l’image vaut de l’or, je comprends que ce métier intrigue et fascine, nous dit-il Nous travaillons avec les plus belles femmes du monde et passons notre temps à réfléchir à cette notion impalpable qu’est la beauté.
En fondant son agence, Zeumer a voulu imposer son éthique personnelle, ce que je veux avant tout, c’est protéger ces jeunes filles, les former et imaginer leur avenir.

Dans l’agence de mannequins ZMGT, qu’il dirige les téléphones n’arrêtent pas de sonner. Les bookers, casques sur la tête, gèrent dans toutes les langues le planning des mannequins.

On sait que Hedi Slimane aime les filles plutôt androgynes et rock, qu’Elie Saab préfère des beautés plus classiques et que Karl Lagerfeld adore les visages très contemporains. C’est un métier où l’information prime sur tous, mais aussi où l’instinct et l’expérience sont primordiaux.

Les tops d’aujourd’hui sont des stars bankables, adulées par des millions de followers et qui attirent le cinéma. L’époque est à l’affût d’emblèmes qui déchainent les masses suiveuses. Le mannequin ne doit plus seulement présenter un vêtement mais doit surtout lui donner du sens.

Anonymode

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