Bill Gaytten, qui sous perfusion, raccordé par son cordon ombilical à la maison Dior, présente sa collection à L’Hôtel Le Marois, avenue Franklin Roosevelt. L’ombre de John est à la manœuvre. Mais visiblement, les béotiens, à l’image de l’américaine, MonicaStyleMuse, qui arbore 56000 followers sur Instagram, ne sont pas au courant que John Galliano ne fait plus partie de la maison. Elle regarde Gwendolyn de Monthurban avec ses grands yeux de biche et lui dit : « so teach me ». On se demande parfois qu’elle est la légitimité des aficionados invités, qui sont juste des récepteurs-émetteurs d’informations, et qui n’ont même pas le vernis suffisant pour pouvoir commenter, mais qui ont le vernis de leurs ongles d’une longueur extravagante.
Le premier modèle est une réminiscence du New Look. La maison voudrait-elle redéfinir le standard de la marque en redémarrant sur une ligne de Diorilisation. Bill Gaytten a su réaliser un véritable « melting pot », entre la culture de John, les ateliers de Dior et sa propre force créative quelque chose de vraiment intéressant. Mais la perfusion sera-elle un jour défaillante ? Le créateur prendra-il son envol seul ? En tout cas, ombilical ou pas, le cordon, une fois coupé, fera que nous pourrons avoir un couturier de plus dans l’hexagone.
Le grand retour des années 1950, fait écho aux hommes qui se plaignent de ne plus voir que des égéries moitié femmes/hommes en sweat extra-large, la féminité est de retour dans le rêve de Bill. Les 50 ne sont pas l’âge de la mode mais seulement la moitié de cent, le cent pour cent élégant et mode. Le seul détail sur lequel la Comtesse n’adhère pas: c’est le choix des chaussures, à bout rectangulaire large. Mais, ma voisine, qui me montre ladite galoche en gros plan qu’elle vient de publier à son audience astronomique, est conquise. Tout est dit.