Après les Chevaux de Marly de Guillaume Coustou, voici les chevaux d’Hermès, pour orner l’abreuvoir, non pas de Marly mais celui des Comtesses de Neuilly, Auteuil, Passy.
Du Pégase à l’arrivée des Bécasses, il n’y a que quelques lettres, là où une kyrielle de ‘pure sang’ vienne comme en religion voir « l’Air Messe », un saut dans le crottin, mais avec Hermès, il se fait Chavignol.
La Princesse de Caribou était présente, elle, qui habite une région éloignée du Grand Nord de l’Amérique, où son château du XVIe siècle importé pierre par pierre directement de France, sur ses terres de neige en 2010, là où seuls deux ours habitent, son mari compris.
Je me suis toujours demandé pourquoi les nobles connaissent Hermès ? La réponse de la princesse Anne Kirecule est venue comme une gifle ! Mais, cher Monsieur, autrefois, nous chassions à courre, alors il nous fallait bien un bon sellier.
Je pris conscience instantanément que toutes ces familles de nantis montaient à cheval parce qu’elles avaient de grandes propriétés, chasse à courre pour les hommes, et saut d’obstacles pour ces dames, car elles sont plutôt sauteuses que coureuses.
Nous sommes donc chez Hermès au Grand Palais dans l’ancien palais de l’industrie où autrefois l’automobile était reine. Hermès a choisi ce lieu non pas pour sa signification, car même si le cheval était l’automobile des nobles, le choix est central et, si vous venez du 16e arrondissement, vous pouvez y venir à pied même quand votre Aston-Martin de cinq cent chevaux est en panne entre la rue de Longchamp et l’avenue Georges Mamelle.
Un palais transformé, après la fusée de Karl, par la ruée Al Shaqab – bobos et pauvres s’abstenir ! Cet endroit n’est réservé qu’à ceux qui connaissent les chevaux ! Ils pensent tous faire partie de la famille d’Hermès, car c’est eux qui font vivre la section sellerie de la maison, et même si, après le livre de cinquante nuances de gris les ventes ont explosé chez Leroy-Merlin, la même chose est arrivée chez Hermès pour les brides et les filets. Noblesse oblige !
A noter la prestation de Mario Luraschi, que nous avions déjà rencontré, interprétant le Comte de Cervantes, Hermès où l’histoire de la Dulcinea del Toboso, simple fille de ferme nommée Aldonza mais aussi Dulcinea, ce qui résume bien ce weekend, finalement des Al donzelles avec kelly-nidé.
Anonymode