Aujourd’hui, Dior se déroulait aux Invalides transformés pour la circonstance en un Jardin d’Eden implanté en plein milieu de Paris, place Vauban où les cohortes de limousines forment une forteresse infranchissable.
Le Prince du Luxe s’est entretenu avec Dieu pour s’assurer du beau temps ! Le ciel s’est fait bleu avec quelques nuages de temps à autre pour laisser une brise légèrement fraîche caresser le corps des femmes apprêtées pour l’occasion comme si la climatisation avait été réglée par la nature. Monsieur, sachez que nous avons apprécié ce tour de force, mais nous savons que vous aimez parler aux Dieux de l’Olympe pour satisfaire votre public.
En arrivant, je suis tombé sur l’acteur américain Robert Pattinson, le couturier Alber Elbaz qui a gagné son titre d’Eurosphère qui commence à dépasser celle de la Baronne de La Grèce. Bref, un parterre d’égéries de la télé-réalité, de Vicomtesses et de Baronnes ce qui faisait un mixte de la société actuelle pour la deuxième collection Haute Couture de Maria Grazia Chiuri.
La bougresse a « un putain de talent ». Mille excuses pour cette expression mal maîtrisée mais véritablement, je me suis dit tout au long du défilé qu’elle est rentrée dans le costume de Monsieur Dior comme on rentre dans la pantoufle de verre de Cendrillon, avec la différence que la magie ne s’arrête pas à minuit.
Elle nous propose un voyage, qui « s’A’Dress » à toutes les femmes du monde. Nous la savions volontaire et engagée, mais le talent, à ce point, n’est plus du talent, c’est juste du génie. Ses deux premières collections étaient centrées sur l’escrime et la couleur bleu. Les vêtements de jour transférant la silhouette en manteaux, jupes et pantalons gigantesques coupés dans des laines épaisse faites pour des sorties pour prendre l’espace vitale des autres, avec un soupçon de rétro qui oscille entre les années 90 de Milan et les années 50 de Paris
Je pense à ce visionnaire polytechnicien qui sait, à chaque fois, choisir un talent pour sa marque qui deviendra probablement la marque la plus connue au monde et qui finira par racheter le groupe LVMH. Sur la seule puissance de son cerveau, il réussira à imposer sa marque dans le monde et, certainement, bien au delà. Les grands capitaines d’industrie sont ainsi, des visionnaires supra lucides qui écrasent les autres, car ils n’ont pas seulement une intelligence mais aussi beaucoup de bon sens et c’est pour cela que j’étais là cet après-midi car il sait que le pouvoir n’existe pas sans contre pouvoir.
Anonymode