Mardi dernier, Farel Williams, Karl Lagerfeld, et Justin Timberlake (pour le cas Timberland) ont brandi chez Collette un sac Chanel contenant des sneackers de 1.000 € conçus par « Favelle Williams » renommé pour la circonstance compte tenu qu’il est céphalo abstinent. Ces dernières ont été conçues en collaboration avec Chanel et Adidas Originals, une émanation de la firme allemande de sport d’Adolf Dassler, la marque aux « trois bandes », un rêve pour Karl ! Innove, une première à la connaissance des marketeurs du groupe que le nom de Chanel apparaît sur un produit fabriqué par une autre marque, mais chacun sait que Chanel ne fabrique que la mise en scène, et avec la reine de Paris « la Margot » des bobos à gogo, de quoi tomber sur une indécente de lit ce soir-là.
Rendez-vous 213 Rue Saint-Honoré, car il y a déjà 120 000 personnes qui se sont pré-enregistrées sur le site www.chanelatcolette.fr pour avoir la chance d’acheter l’une des 500 paires en vente au coût de production de 10$ pièce, assurant une marge considérable qui va faire grossir les cigares de deux frères Wertheimer. Un basket pour Chanel qui devrait atteindre un prix de revente de 40,000$ selon Farel, une escroquerie en bande organisée à l’identique de « Kayne Best » qui vient un peu plus entacher la mode et le luxe à la Française.
L’ « A-dite-Das » me dit la Baronne von Schlagen, l’indice de Débit d’Absorption Spécifique ? La science, c’est comme la culture ou la confiture, me dis-je, moins on en a plus, on l’étale.
Le parnasse a tant de roquets sur le faubourg que, s’il vous plait, recevez, Monsieur Williams, pour meubler ménagerie, après la chatte Choupette, voici les perroquets ! Pour Dieu ! Daignez m’envoyer les produits qui ne puent point l’infâme. Le principe de la délicatesse oppose la culture à la barbarie, la civilisation à la sauvagerie, l’humain à l’inhumain. J’aime être loin de l’affliction convenue, du relâchement et de la compassion bruyante, des facilités qui séduisent. Une pair d’Adidas qui nous « Nike » tous, mais pour certains la Nike, c’est un souffle chaud dans la nuque et une douleur aigue au bas des reins.
Anonymode