OPA DU LUXE SUR L’ART

Depuis toujours, mieux vaux racheter des marques plutôt que d’en lancer car, dans l’esprit des financiers, c’était la certitude de dégager des bénéfices à court terme. Les véhicules d’exploitation, d’autrefois, disparaissent peu à peu. Fini les intermédiaires, fabricants  fantômes ou « Ghost producers », ils ne produiront plus pour les grands groupes qui, d’ailleurs maintenant, construisent leurs propres usines, ainsi les marges s’accumulent, et depuis « la paix sociale » en France depuis plus de 20 ans va favoriser ce phénomène de ré-industrialisation.

L’OPA des marques sur le monde de l’art vient nous donner une vision des années à venir. Pourquoi ne pas se passer de créateur ? Nous en avons, depuis la nuit des temps, en sommeil (car morts de surcroît), qui ne feront pas chier avec leurs égos et leurs droits d’auteur.

Mais qui donnera les tendances ? Elles seront probablement données par la masse interconnectée des twitters, instagramers, et les multinationales des media sociaux, celles-ci vous sortiront les images les plus visitées dont les produits qui seront potentiellement les plus vendus ou les plus achetés par effet mécanique de leur diffusion sur ces mêmes réseaux sociaux.

Et le tour est joué. Le rêve des banquiers est enfin réalisé. Un sac virtuel créé par un stagiaire sortant de « L’I infâme » propose en image de synthèse un sac plus vrai que nature. La réaction des media sociaux donnera la tendance de ce qu’il faudra fabriquer. Le songe des financiers de faire du 3000 % pour les actionnaires plus riches que riches. D’un produit qui n’aura pas encore été fabriqué, zéro stock, zéro investissement, zéro délai, zéros coût de création, un must pour au final ne produire qu’un remake du patrimoine français et pour à terme faire une France de Zéro. Les produits liés à l’art finiront par prendre de la valeur donnant une seconde vie à ceux-ci et un second marché. Les clients, eux, penseront, au même titre que les ‘young timers’ dans l’automobile, que c’était mieux hier, qu’aujourd’hui, et les produits prendront de la valeur année après année avec celles qui les portent, les bimbos crétines qui semblaient vivre en bonne intelligence ! Non je rigole.

Finalement vous aurez payé votre vieux « 255 Chanel » plusieurs fois, et enrichi la famille Wertheimer. Je lèverai bientôt le voile sur les tueurs de ce métier, Inch’Allah.  Paris n’est pas seulement une fête, mais aussi une amphéte, exclusivement pour les rêveur bien-sûr.

Anonymode