THOM BROWNE PARIS 2018

Thom Browne fait un clin d’œil à Vigée Le Brun portraitiste du 18ème siècle et surtout de Marie-Antoinette. « Lebrun, me dit ma voisine, ex-star de la télé réalité, est un afro-européen? » «Ben oui : Le Brun avec Thom Browne, it makes sense » avec un accent américain des filles à strip-tease qui « officinent » en plein milieu du désert de l’Etat du Texas.

Browne ? Oui, mais en cinquante nuances de grey et en flanelle, un parfum de ravissement à venir. Né en 1965 et Américain, le créateur éponyme protégé par Anna Wintour, enfante pour trois marques distinctes en tant que styliste, dont la sienne. C’est de cette dernière dont nous allons parler ce jour. Dans le monde de Browne, les vêtements sont surréalistes mais toujours avec un brin de poésie. Je suis le comble du journaliste, à ce moment là, c’est-à-dire à «l’article» de la mort car je me rends compte de la difficulté que je vais avoir à décrire ce spectacle qui, au demeurant, ne me laisse pas indifférent.

Un monde étrange s’offre à moi et me transporte là où mes valeurs sont bousculées sans me les effacer. Un sentiment où la vague, qui m’emporte, me berce et me chavire. Elle m’emporte comme un navire, elle est profonde et transparente et aussi pure qu’apaisante. C’est une bien étrange sensation. Finalement, c’est cela une collection : c’est d’abord une émotion, au grand diable de ceux qui ne parlent que de vêtements, une couture nouvelle qui invente son propre langage et devient un projet. C’est l’utopie de la couture : elle émerge de ta propre surface.

Anonymode