Cette année, la maison du Seigneur des Arnault, j’ai nommé « J’adior », passera devant Jacquemus pour les présentations de septembre:; « Seigneur oblige ». Et c’est Gucci qui clôturera les débats avec un défilé en fin de soirée au Palace, la légendaire discothèque parisienne redevenue récemment à la mode, là où Didier Grumler avait courtisé T-Ardi-con et où certains, par « privilège », pour les gens des deuxièmes bureaux officiaient en coulisse.
Slimane fera ses débuts chez Céline ce qui fera le buzz sur les media sociaux ainsi que dans le monde de la mode. Ce défilé est prévu un vendredi soir à 20h30 ; un changement par rapport à Phoebe Philo qui a toujours mis en scène ses événements en plein jour, un malheur pour nous, et Slimane le roi du noir dans une nuit de Paname en bon notaire arrivera au dernier « acte ».
Quant aux maisons comme Carven, dont l’avenir se jouera prochainement devant le Tribunal du Commerce, Vanessa Seward qui a été délaissée par son parrain APC, et qui cherche un nouveau financement, ne seront pas présents. De nombreuses maisons françaises en recherche de créateurs dont trois marques emblématiques comme Lanvin, Nina Ricci et Lacoste, vont s’abstenir de présenter cette saison. Comme annoncé précédemment, le designer star Japonais Jun Takahashi d’Undercover a également quitté le podium féminin pour se concentrer sur la mode masculine.
Par contre, les maisons comme Mugler et Courrèges, toutes auréolées de leurs nouveaux créateurs organiseront leurs premiers défilés. C’est Casey Cadwallader pour Mugler et Yolanda Zobel pour Courrèges. Souhaitons leur bonne chance, et espérons qu’ils auront l’intelligence de nous inviter, mais cela c’est moins sûr !
Après une absence prolongée, d’autres maisons reviennent sur les podiums parisiens : Esteban Cortazar et Cédric Charlier. Paris qui se targue de fournir dans les calendriers du monde de la fashion plus de nouveaux talents, en adoubera quatre autres cette saison : le label français Afterhomework, lancé par deux adolescents français Pierre Kaczmarek et Elena Mottola, fortement soutenu par la Fédération de la Haute Couture et de la Mode (on promeut toujours ses copains d’abord !). Anton Belinskiy qui vient d’Ukraine; Natalia Alaverdian, une Russe dont le label s’appelle A.W.A.K.E. et, enfin, la marque suisse Ottolinger de Christa Bösch et Cosima Gadient, les demi-finalistes du prix LVMH de cette année. Bref, de quoi casser du couturier en perspective, mais ne dramatisons pas, nous pouvons avoir une surprise dans cette corrida. Pour moi, corrida signifie le boucher de l’arène. Alors, attendons.
En tout, il y aura 82 défilés, ce qui fait un nombre de shows dépassant largement les autres Fashion Weeks et qui fait de Paris la deuxième plus grande après New York. La profusion sera au rendez-vous mais la qualité des créateurs sera-t-elle là ? N’anticipons pas, passez de bonnes vacances, et revenez en forme, car la circulation ne devrait pas s’arranger avec la rue de Rivoli complètement coupée par la reine Margot, mais Pascal Marrand promet de mettre à dispo des drones transporteurs à l’effigie de FHCM, probablement un « drone de Drame »!
Anonymode