La semaine dernière, à l’ouverture de la boutique de la Fédération Française de Football à Paris, la commande de huit millions de maillots à des fabricants d’Asie arrive au compte goutte, et, seulement, mille maillots sont arrivées par « Féodal express ». Le coût de fabrication d’un maillot est de 3.5 euros pièce, vendu à la boutique à 96 euros. La Fashion Foot est lancée mais, surtout la Fashion « footage de gueule ».
Voici les aficionados qui se pressent aux alentours de la boutique des 6 heure du matin, et attendent bien sagement. Certains « homeless » se sont infiltrés dans la file d’attente et revendent leur place pour 150 euros, faisant ainsi un business sur la place qu’ils occupent depuis 24 heure. C’est le plus grandiose échantillon de crétinismes illuminés qu’il fut possible de rencontrer, une bande de cerveau poisson rouge, qui, pour un maillot, créé par des enfants à l’autre bout de la planète, dans des locaux insalubres et probablement affamés par des Ténardiers de la mode.
L’amour du foot est aveugle mais pas dénué d’odeurs nauséabondes, et personne ne peut imaginer que pour une étoile de plus des badauds vont dépenser plus de 200 euros au total pour être servi en l’instant. Quand cette foule regarde une mare à puritain, elle croit voir son maillot bleu d’étoiles, alors qu’elle se regarde tout simplement. La marque Nike porte bien son nom : en « Nikant » tous ces céphalos abstinents qui se pressent aux portes de ces milliardaires. Les jeux du stade sont ouverts. Bienvenue dans le monde merveilleux de la planète terre des « gens foot ».
Anonymode