La mode est définitivement « descendue dans la rue ». La mise en scène du sexe dans les campagnes publicitaires montre la volonté réelle de populariser le luxe, et, en invitant Madame Kardashian aux présentations, cela ne rend pas celles-ci plus sélectives mais plus populaires. Rousseau qualifiait le luxe de «diamétralement opposé aux bonnes mœurs» et d’ennemi numéro un de la vertu (cf. Discours sur les sciences et les arts). Dans nos esprits, ce luxe machisme, sexisme, sadomasochisme, tapageur, n’est pas plus vulgaire que cela par habitude de voir ses dérives
Si le porno chic a fait tâche dans l’industrie, il contrecarre nos idéaux de raffinement et nos rêves d’élégance pour nous ramener au prosaïque, mais quand on voit la fille qui est à l’origine de cela on peut voir effectivement un monstre de distinction. Toutefois, malgré ses innombrables méandres, le luxe continuera toujours à nous fasciner, on l’aimera, on le détestera puis on l’aimera de nouveau… Il ne cessera jamais de nous tourmenter, mais il finit toujours par nous fasciner, mais pourquoi ?
Lorsqu’on achète un produit de luxe, on ne calcule pas, on ne compare pas les prix, on ne regarde pas à la dépense. Un prix élevé n’est pas un frein à l’achat, mais bien, au contraire, on est dans un phénomène de déraisonnable au même titre que l’achat d’impulsion pour les hommes d’un bolide de sport hyper puissant, qui ne sera qu’une extension de leur pénis. J’appellerai cela la « Posrcherie » de la cinquantaine.
Ce comportement d’achat compulsif les femmes l’ont, lorsqu’elles se sentent déprimées, « un prosac ou un sac » pour juste compenser. Elles se font, comme elles disent, un petit »plaisir », ce plaisir si égocentrique : il ne s’agit pas d’être belle pour les autres, mais d’être belle pour soi. Et, cela mérite que l’on dépense de l’argent sans compter.
Parfums, sacs, montres sont les outils de soin de la déprime pour la cliente riche : une déprime ou un sac Dior, j’adiore. Bref, un marché qui sera en croissance permanente car les frustrations de notre société sont toujours plus nombreuses. Et « l’hyper luxe », le « new luxury », le « méta-luxe » ou encore « le popu-luxe » viennent en remettre une couche, et ces concepts viennent rendre les contours du concept plus flous que jamais. Un état de confusion qui rend celui-ci plus qu’une simple vocable, ou une pure création sémantique, mais c’est un vrai concept sociologique et psychologique.
Anonymode