LANVIN ERSATZ LVMH

Guo Guangchang, personnage de roman et assurément romanesque, est un fils de paysan de la province de Zhejiang, près de Shanghaï. Il a suivi des études d’économies à l’université Fudan. Il crée Fosun avec deux proches : un diplômé en génétique et sa première femme. On compare volontiers cet homme d’affaires à Warren Buffet pour son entregent et son sens des bonnes opportunités.

La maison Lanvin aurait enfin trouvé le groupe et le designer en mesure de redonner un avenir à l’histoire de la maison. Pour le créateur, il s’agirait de Bruno Sialelli, ancien responsable des collections masculines chez Loewe depuis 2016. Un couturier avec un curriculum hautement respectable par opposition au « barathon » de Balmain, et parmi ses expériences professionnelles, nous trouvons Christian Lacroix et Azzedine Alaïa et, plus récemment, en tant que styliste de mode adjoint pour Balenciaga, Acne Studio, Paco Rabanne et Loewe,

Bruno Sialelli s’occupera des départements féminin et masculin, ce qui ne m’étonne pas compte-tenu de la mode androgyne que nous admirons les yeux écarquillés, comme dans Orange Mécanique. Espérons qu’il a négocié deux fois son salaire de Loewe. En août, Fosun International a recruté Jean-Philippe Hecquet, (ex-LVMH), au poste de PDG. Plus récemment, celui-ci avait dirigé la marque de mode française Sandro pendant quatre ans, après avoir travaillé pour Louis Vuitton au Canada et chez Tag Heuer en tant que directeur de la distribution, lui, le changement d’heure il s’en fout, il préfère changer sa montre.

Clause restrictive de LVMH levée (si possible), car l’obstacle à surmonter aujourd’hui est la clause de non-concurrence qui oblige le créateur à ne pas fournir son service, sous une marque concurrente, ainsi après ce détail, Sialelli verra le fauteuil de Lanvin se concrétiser, une chaise bancale certes mais une chaise quand même.

Cette marque Lanvin, faute de chiffres et de références, a subi une perte énorme de 52 millions d’euros au cours des cinq dernières années depuis le départ d’Albert Elbaz. Mais, le nouveau Chinois propriétaire, Monsieur Guo, va payer et ce dernier semble vouloir passer la main à des mains expertes, en ponctionnant les employés du tycoon du luxe, ne sachant pas que Bernard ne laisse jamais ses employés partir mais leur permet seulement de quitter le groupe, quand lui a décidé.

Anonymode