Tout d’abord, PIGALLE PARIS, une veste à paillettes mauve, avec motifs en cuir de vachette associée à un pantalon de survêtement facile à enlever avec les mêmes rayures latérales des banlieues chics de Villetaneuse, et d’autres déclinaisons futuristes, le tout associé à des bijoux de visage, de perles qui courent d’une oreille à la mâchoire, une image de Pigalle choisie par la chambre pour stigmatiser le bordel ambiant. It makes sense !
Il y a aussi eu, lors de cette semaine, CHRISTIAN DADA, des produits issus d’adolescents pas encore usés par la mode ou l’idée stéréotypée selon laquelle les vêtements doivent être portés par les Dadaïstes, sorte de meute ou secte mononeuronale qui intègre le calendrier pour la circonstance, et qui n’auront pas le bon goût de nous inviter, heureusement. Un créateur de robes pour Lady Gaga, de Dada à GAGA, it makes sense.
Le nom le plus imprononçable de la Fashion Week Parisienne, TAKAHIROMIYASHITA THESOLOIST, Akahiro Miyashita est un créateur de mode japonais et fondateur de la marque éponyme TAKAHIROMIYASHITA TheSoloist. Ayant collaboré avec également Undercover, ce japonais coud des manteaux en cachemire à double-face, magnifiques mais extrêmement coûteux. Depuis la première saison de TheSoloist, lorsque Miyashita a présenté des travaux de couture construits à la main, il a montré à maintes reprises que son souci du détail n’était pas à l’abri d’une réussite.
C’est le héron au long bec. HERON PRESTON Johnson est un artiste américain, directeur de la création et créateur de contenu, concepteur et DJ : un pêle-mêle de talents. Il est l’un des co-fondateurs de la marque de vêtements de rue pour homme par Been Trill aux côtés de Virgil Abloh, Mathieu William et Justin Saunders. Principalement connu pour avoir produit quelque chose d’emblématique que je n’ai pas encore trouvé, mais choisi par la chambre quand même.
Ce grand escrimeur nippon, FUMITO GANRYU est un personnage de jeu vidéo, qui, pour la circonstance, n’est pas le couturier que nous avons en ligne de mire. La Chambre Syndicale n’a pas fait le choix d’un créateur virtuel, mais un personnage qui sévit dans l’homme. Ce designer japonais, qui a commencé sa carrière chez « Comme des garçons », est à Paris aujourd’hui pour sa propre marque. Pas largement connu, seulement auprès d’un cercle d’enthousiastes inconditionnels de la mode masculine et de la mode japonaise. Modéliste pour Junya Watanabe en 2004, et celui-ci fut impressionné par ses compétences. Rei Kawakubo a également demandé à Ganryu s’il souhaitait créer son propre label qu’il créa en 2007.
FACETASM, en défilant pour la première fois à Paris, il y a trois saisons, après dix ans d’existence à Tokyo, Hiromichi Ochiai, a imposé son label Facetasm sur la liste des créateurs à suivre mais pas forcément à apprécier.
OAMC lancé en 2012, ce label propose un vestiaire streetwear et décontracté dont les passionnés de multi-marques pointues raffolent. Un prêt-à-porter urbain, qui connaît un succès incontestable, et se retrouve référencé, en trois ans, chez Dover Street Market à New York et Le Bon Marché à Paris, notamment.
ALYX est un personnage de la série du jeu vidéo Half-Life créé en 2004 qui apparait dans Half-Life 2 Alyx 9SM, conçu par Matthew Williams pour plonger dans le crépuscule des hommes de la Fashion Week de Paris.
GMBH, le collectif berlinois, avec un nom pareil on s’en serait douté, fondé par Serhat Isik et Benjamin Alexander Huseby, réinvente les codes du streetwear et du workwear en s’inspirant de la scène techno berlinoise. Zoom sur ce collectif électrisant qui présentera sa collection à Paris, et que la Chambre Syndicale a vraiment à l’oeil, c’est pour dire ! Quant aux autres, vous les connaissez tous entre Yamamoto et Givenchy, Dior etc… pas la peine de vous faire un dessin, les cartes sont posées. Voilà la soupe. A vous d’en faire un potage.
Anonymode