Une grande société du luxe avait pensé que le mot « Love » pouvait faire l’objet d’un dépôt de marque. Or, le tribunal de Singapour dans le cadre du procès intenté par Cartier à un « retailer online » local a statué en faveur de l’amour. Selon la maison suisse, l’emploi du mot « LOVE » par la marque serait, en effet, susceptible de semer la confusion avec la propre ligne de haute-joaillerie de la maison parisienne, propriété du groupe suisse Richemont.
L’amour nationalisé par les suisses ! J’avais cru que c’était plutôt le mot argent ! Usuellement « Love » est une terminologie communément utilisée par les enseignes de joaillerie et qui ne peut être monopolisée par personne. Voilà un jugement qui va bien arranger les chinois de Singapour, et ouvrir une porte qui ne se refermera pas.
Le tribunal de la péninsule Malaise, estime que le mot « LOVE » tel qu’il est employé par la société incriminée ne disposait d’aucun élément particulièrement différenciant ou significatif. Pour rappel, le bracelet LOVE de la Maison décliné en plusieurs variations a la particularité d’être livré avec un tournevis permettant de fixer le bijou autour du poignet : un enchaînement à « vis ». Un clou dans le flan de la marque, mais décidément l’amour n’est pas déposable, et Cartier, qui respecte ce vieux concept un peu « has been » de l’amour, aurait aimé que le tribunal fasse preuve de mansuétude, car qui mieux que Cartier peut protéger l’amour ? Mais, l’amour n’est-il pas plus fort que tout, aujourd’hui plus qu’hier et bien moins que demain.
Anonymode