MOSCHINO MILAN 2019

La femme de Ken, choucroute sur la tête, transformée par Moschino en objet publicitaire de salon de l’automobiles et du juste prix réunis, est placée sur un podium par le créateur Jeremy Scott. Des Jackie Kennedy dans une « Onassis » de billets verts, elle fut la première à arborer cette coiffure « bouffante » laissant le champs aux demoiselles des années 60, talons Louboutin et coiffures à la « Empire State Building », voulant ainsi être plus grandes pour mieux s’affirmer. Coupes de cheveux improbables qui n’ont pas pris une ride, et me font penser à Amy Winehouse et sa légendaire coupe qui d’un rêve tapageur a ébouriffé la toile de la sagesse pour transformer sa coiffure en symbole de sa peur, essayant ainsi de tisser un semblant de tendresse.

Souvent l’arrivée de l’automne annonce grisaille et couleurs en berne, et notre vestiaire doit sortir du gris bitumeux et de l’anthraciteux, il faut que les couleurs fassent de la résistance. Le « dress code » de la saison pour Moschino est en technicolor Flashy… Voilà, une collection que le « Crémateur », Olivier Incertain, sera content de claironner « Oh plagiat », alors que celui-ci est souvent la base de tous les couturiers, excepté l’original qui lui, d’ailleurs, est souvent méconnu.

Une Barbie sophistiquée avec un long corps qui dessinait la structure du tissu en un plissé délicieux, des « sophistes », à qui on donne le language pour cacher leurs pensées. Mais le « sophisme » c’est d’abord un raisonnement biaisé, destiné à tromper son interlocuteur, comme la femme Moschino qui n’est qu’une campagne publicitaire sur jambes, un tube de dentifrice en guise de sac « baise en ville ». Et celle-ci une fois arrivée au pied du lit, elle appellera police secours, ou portera plainte pour agression sensuelle, le fruit d’Ève fendu, la fin d’un monde et le début d’un autre que je connais pas.

Anonymode