« Welcome to Les Bains », annonce-t-il sur leur site internet. Malheureusement, vous n’êtes pas les bienvenus dans l’antre de Proust et de Manet !!! Nous avions un peu d’avance sur notre soirée, il était 19h45 juste le temps de prendre une coupe de champagne aux Bains tout proche. Etablissement que nous avons fréquenté jeune du temps de David et de sa femme. Mais là, nous avons appris que pour boire une coupe de champagne au bar, il fallait réserver ! Probable parce-que dans le doute « Absinthe-toi » ! Oui, vous avez bien lu : une réservation pour prendre un verre au bar !
Pour nous, ce fut la douche écossaise et aux Bains, en plus, un comble ! Essayant de négocier avec ce « maître râleur » avec des neurones au chômage technique. Je lui signifie que nous venions en voisin et habitant le quartier peut être que nous pouvons bénéficier d’un régime de faveur. Rien à faire, ce céphalo abstinent répétait toujours la même litanie : « il faut une réservation ». Une position de notaire qui arrive toujours à avoir gain de cause au dernier « acte ». Cet homme descendait visiblement du songe. Nous laissons tomber ce gastro-archéologue du Marais qui visiblement n’a ni Dieu, ni maître, même nageur !
Voilà donc « Les Bains Guerbois » qui n’accueillent plus du côté de chez Swann, et Manet doit se retourner dans sa tombe. A noter que l’ancien décor hype des aficionados des « nights » et des VIP de passage à Paris, comme Prince, Keith Haring et Jean-Michel Basquiat ont été effacés par les nouveaux propriétaires. Il est vrai qu’au seul nom de Basquiat, ils rétorquent : « Pour Basquiat, allez en Corse ! » Ce qui prouve le niveau de compréhension, mais il est vrai que l’on demande pas à un « doorman » de sortir de polytechnique, mais plutôt de polyspermie.
Anonymode