Jean-Charles de la Casa de Castel, fraîchement nommé directeur artistique chez United Colors of Baratton, (une crème !). Mais la question est : est-ce qu’un homme de plus de 70 ans peut rajeunir une marque qui est la plus métaphorique d’Italie, et ainsi rendre la confiance à ces jeunes Millennials paranos qui vivent autour de nous et qui pensent que le monde est rempli de gens malintentionnés, à tel point qu’on leur donne des cours dans les entreprises pour qu’ils soient bienveillants envers leurs prochains ? Un comble !
Voilà un défit à la hauteur de ce fils de « cécidomyie « . Votre mission (si vous l’acceptez ) sera de réveiller la marque. Mission impossible ? Et, bien non, voilà chose faite. La collection était d’un équilibre parfait, jouant entre le patrimoine de Luciano plus American qu’express, et avec l’inspiration de JCCB, qui ne nous fera pas plonger dans les profondeurs de l’eau ou de « l’os hérité ». C’est selon.
Voilà le grand retour des anciens à la manoeuvre. Oui, l’inspiration principale était l’idée de l’eau, un lien avec le voyage et les marins. Le mousse l’aurait-il excité à ce point de toucher le pompon ? Etonnant pour un hétéro ! Avec un sailor comme Popeye et un Lula en fond de toile écologiste, voilà une collection qui ne manque pas de tonus avec son excédent d’épinards. Des cols roulés arc-en-ciel avec des jupes plissées en Denim, des hauts rayés pour une Olive dans le giron de Disney ou la couture de Mickey. Voici les nouvelles « E connes » de la mode.
Trois plongeurs italiens terminent le spectacle sautant tous les trois du tremplin dans la piscine. Cette collection marque une nouvelle étape pour Benetton et, en travaillant dans cette direction, il pourrait faire rejaillir de l’ancien volcan que l’on croyait trop vieux, une « save » qui lui rendra sa vigoureuse jeunesse, tout un programme, comme dirait mon pote Donald qui lui ne travaille pas pour Disney.
« Un futur Vésuve », je dis à ma voisine. Mais, moi aussi, « j’ai vuse » me répond-elle ! Bienvenue à la Fashion Week de Milan. Je pense que l’on va bien se marrer.
Anonymode