UN MOMENT DE POÉSIE

Une semaine de la poésie sans parler de Franck Sorbier ne serait pas vraisemblable. C’était le jour de la Fashion Week Haute Couture ; un cheval apparu à Lubeck, et longea ma page avec sa cavalière en ombrant ma plume au passage. Le pur-sang tourna lentement la tête, et comme s’il avait eu peur que je lise en son cœur de bête en étirant son chanfrein, il s’élança en roi jouant avec sa liberté éternelle, il galope, plus vite encore sans se soucier du monde qui l’entoure et frôle les aficionados de la Fashion Week, mêlant le vent et ses crins d’or, mais surtout venant sans le savoir faire onduler la robe de Franck Sorbier dans l’horizon de Neptune.

Aujourd’hui, l’espace est splendide, sans mors ni éperon, mais surtout sans brider notre esprit. Comme deux anges que torturent une implacable calenture d’organza, dans le bleu cristal du matin, nous suivons le mirage lointain ! Oh ! la belle Amazone Mexicaine ! Son jeune front rayonne d’orgueil, cette amazone née fille de La Caballera par la Nymphe guerrière de Mario Luraschi, vivait près du Rio Grande, et la voilà seule parmi les belles à revêtir l’armure de notre poète de la couture, le maître des maîtres.

Son regard hautain enveloppe les mâles sous les flots de la beauté. Je garde au cœur la tenace empreinte du Maître pour ne pas mêler mes soupirs au trépas du monde de la Haute Couture, exception culturelle Française, dont il reste à ce jour le seul dépositaire.

Anonymode.

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