Ils doivent souvent frémir les traîtres au frottement de la soie de Canovas, et se dresser altiers et tremblant sous la fibre protéique. Inexplicablement (pour ceux qui ne connaissent pas Newton), la gravité les entraîne souvent dans une chute vertigineuse. Aux premiers jours, ils se lèvent gonflé de sèves et d’hormones dus à leur jeunesse. Souvent je suis subjugué de ces fruits, qui sont toujours en couple. Je m’abreuve du désir ou de la poésie de pouvoir les regarder se balancer muée par leur lourdeur naturelle qu’ils s’imposent.
Pour certaines femmes, les voici pointus comme des obus que Maître Pitanguy, gonflé de tout son orgueil, transforme. Des Vénus, en beauté jumel-aire, qui armées de ces deux obus, métamorphosent les douces muses en canon. La femme abandonne le soutien-gorge nous dit-on ! Alors, adieu saveur exquise de la poire que seul un ciboire peut presser pour sa pulpe. Mais, bonjour œufs cuits sur le plat ou gants de toilette ou de cuisine, c’est selon, qui vont parcourir les rues de Paname. Pourtant, quoi de plus beau que le corsage de Sorbier rembourré de l’éclat d’un téton, afin de faire deviner aux amants futurs, cette auréole divine.
Parmi tous les métiers, que j’aurais adorés, c’eût été de palper ces tétons vénérés pour devenir le roi de la « mâle mographie ». Oui, voilà un nouveau mouvement ! Les « Bras » m’en tombent, car certainement, peut-être que demain, nous parlerons de l’abricot ou du bonbon, ce lieu mystérieux qui hante l’esprit de l’homme, de là où jaillit le monde et le temps béni de l’Eden, là où la pomme devient Adam, et où le fruit défendu se fait attirant, et chacun sait qu’il en faut au moins cinq par jour, pour sa santé. Qu’en pensez-vous ?
Anonymode