Une librairie en Chine qui ressemble à une cathédrale moderne. Deviendra-t-elle l’opium du peuple ? Il n’y a rien de plus jubilatoire que de se perdre dans une bonne librairie, et c’est particulièrement vrai dans la librairie Dujiangyan Zhongshuge à Chengdu en Chine. Ce monstre de savoir conçu par le cabinet d’architecture X+Living de Shanghai vous donne un vertige garanti. Celle-ci dispose plus de 80 000 livres, une mise en scène par sa structure comme les effets visuels lithographiques de l’artiste néerlandais Maurits Cornelis Escher, mais aussi la bibliothèque du film de Jean-Jacques Annaud « Le nom de la rose », mais, il est vrai que les Chinois, avec leur 5000 ans de civilisation, s’inspirent toujours des autres depuis la révolution dites culturelle !
Celle-ci devrait beaucoup plaire à DSK, car une sorte d’alcôve qui forme et qui crée des espaces intimes propice à la lecture. Au centre des arcades d’imposantes colonnes emplissent toute la hauteur de l’espace, et une ligne lumineuse dessine le contour de chaque rangée, rendant les étagères plus stéréoscopiques et donnant aux lecteurs un impact visuel fort qui facilite la recherche des ouvrages. Au premier étage de la librairie se trouvent un café et un espace ludique pour enfants qui comprend des bibliothèques en bambou ornées de pandas. Des piles de coussins colorés offrent des espaces de lecture confortables aux petits lecteurs.
Voilà une expérience inspirante que je trouve fascinante, et quand votre corps perçoit sa propre taille par rapport à l’édifice, l’impact sur votre âme se rapproche de la crainte de ne rien savoir ; ici en dehors de l’ingéniosité humaine, voilà une cathédrale du savoir à l’heure où la France, pays de liberté, ferme ses book-stores. Mais, dans quelle monde Vuitton !
Anonymode