STERLING LA LIVRE HAUTE COUTURE

Après Vilmorin et AZ, voici le dernier entré choisi par la Haute. Sterling Ruby, né en 1972 à Bitburg (Allemagne), choisit de travailler la céramique, la peinture, le dessin, le collage, la sculpture, la vidéo et le textile, ce qui fait de lui un potentiel candidat à la Haute sulcature ! Travail influencé par la schizophrénie et la paranoïa, voilà donc, que nous y sommes : un candidat taillé sur mesure par les dirigeants de la Chambre Paranormale de la Haute, le nouveau choix de la profession, certainement parce que j’ai parlé de « l’étoffe » d’un artiste, ils ont alors pensé qu’il était couturier.

Issu des gangs urbains et des graffitis de la culture hip-hop, il construit sa légende autour de l’artisanat punk, la masculinité, la violence, les prisons et la mondialisation du gaspillage par la consommation. Cela promet pour les prochaines collections à Paris, un futur copain de la reine Magot de Paname. Il créera comme un bœuf enragé, non pas par nature mais par entrainement, et qu’il absorbe l’ordure de ses créations m’importe guère, le seul ennui c’est qu’il la rend par le malaise qu’il s’impose.

Une petite tour d’ivoire dans la nuit la plus ténébreuse, ses œuvres apparaissent souvent rayées, défigurées, camouflées, sales ou éclaboussées de sang. Haute Couture, vous avez dit ! Qui ressemble plus à une œuvre pleine de turpitude où l’on aurait invité un monstre à pénétrer dans son atelier, voilà un candidat pour un monde si imparfait qui regarde le futur.

Œuvre putride à force d’être corrompue, mais il est proclamé comme l’un des artistes, les plus intéressants de ce siècle par la critique d’art du New York Times « Roberta Smith ». Elle explique que le travail de Ruby examine l’espace psychologique où l’expression individuelle se confronte à la contrainte sociale – bref, je n’ai rien compris – Toutefois, une chose est sûre, c’est que je n’ai jamais eu d’émotion à regarder ses œuvres. Sterling Ruby vit et travaille actuellement à Los Angeles. Son studio est situé à Vernon, au sud du centre-ville de Los Angeles. Espérons qu’il aura un siège à Paris, mais si cela n’est pas le cas, il pourra toujours bénéficier des aises de la Fondation Vuitton contre un dessin de l’enfer pour le Seigneur. Bienvenue Ruby dans le monde merveilleux et vigésimal de la Haute Couture.

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