H&M & ZARA VERY BAD TRIP

Après un an sous la dictature du corona, Inditex et H&M Group, les deux plus grandes holdings de mode au monde, peuvent reprendre le cours normal de leurs activités destructrices. Inditex a même enregistré un chiffre d’affaires record au troisième trimestre : les ventes ont atteint 7,4 milliards d’euros, soit 10 % de plus que sur la même période de 2019. Et ainsi, après la pandémie, les copiages de sac Bottega Veneta et autres créations françaises vont pouvoir recommencer.

Chez H&M, les ventes trimestrielles se montent à 5,5 milliards d’euros, en hausse de 6 % par rapport à 2019. Sur l’ensemble le groupe suédois a enregistré un chiffre d’affaires de 19 milliards d’euros, en hausse de 6 % par rapport à 2020. La CEO Helena Helmersson évoque une nette reprise, bien que les mesures et restrictions sanitaires fassent encore sentir leurs effets.

Les deux géants de la mode sont de toute manière conscients de la nécessité de se renouveler. Chez Inditex, Marta Ortega, fille du fondateur Amancio Ortega, prend les choses en main : elle devient présidente du conseil d’administration, avec Óscar García Maceiras comme nouveau CEO.

Ce dernier croit fermement au modèle verticalement intégré d’Inditex et de celui de son concurrent, qu’il appelle confrère, pour un contrôle total de la production à la distribution. Ce modèle renforcerait également la proposition en ligne, puisque le E-commerce et les magasins physiques sont gérés de la même manière sur la même plateforme. Il est ainsi possible de connecter les deux canaux de vente en toute transparence..

Cette verticalisation n’empêche pas les collaborations, puisque H&M vient d’annoncer un partenariat local avec la formule belge Le Freddie : le duo d’Anvers proposera une sélection de pièces vintage dans les magasins H&M, puis Gand et Bruxelles à suivre. En attendant, Zara fait ses premiers pas dans le métaverse en collaboration avec une marque coréenne : la collection capsule spécialement conçue à cet effet existera à la fois dans le monde physique et le monde virtuel.

Mais, quelle est l’avenir de ces groupes ? Les chaînes de fast fashion seraient à l’aube de leur déclin, l’effet combiné de consommateurs achetant moins d’articles et transférant leurs achats vers des produits plus durables, auront de sérieuses répercussions. Pour remplacer la consommation de la fast fashion, une alternative semble se dessiner : le marché des vêtements d’occasion devrait grimper à 56,5 milliards d’euros à l’horizon 2028.

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