Ardeur fébrile de la jeunesse, Dgena transporte nos désespoirs, nos doutes, nos tortures devant l’infini, et pendant vingt minutes, elle soigne les maux incurables de nos angoisses de voir une collection de plus pour rien. C’est la magie de la mode, quand elle est bien faite, quand elle soigne la planète pour venir calmer les 100 milliards de vêtements produits. Depuis le début de l’année, Dgena, quant à elle, récupère les tissus chez les couturiers et les recycle en couture chic et portable pour les jeunes d’aujourd’hui. Comment ne pas tendre l’oreille à ces très jeunes talents qui ont la conscience de notre monde plus forte que nous qui sommes passés du côté du reste de notre vie.
Deux cent personnes rue de Londres se pressaient pour voir cette jeune fille blonde comme le sable du désert et douce comme une cuillère de miel du Liban. Je regarde, depuis bientôt sept jours, les multiples collections qui nous sont proposées et heureusement un souffle de fraîcheur a soufflé sur la couture Parisienne. Dgena, dans son petit atelier, réalise à elle seule une collection qui sort du lot, et c’est tant mieux pour la profession d’avoir enfin une couturière styliste-modéliste qui conçoit et réalise par elle-même.
FM