De Balenciaga à Jean-Louis Scherrer, celui qui pense que le vêtement est un passeport, comme une sorte de laissez-passer dans l’intimité d’une personne et de sa culture, n’exprimait jusqu’alors que les boudoirs des palais du Moyen-Orient. Mais, cette saison, c’est une couture plus sage et plus en introspection que Stéphane Rolland nous propose. La femme du roman de Scott Fitzgerald, la féminité cachée sous une décontraction de circonstance. Source d’inspiration, cette nouvelle génération que le couturier regarde, le Gasbying fait son chemin. L’égoïsme romantique, avec une certaine élégance nonchalante, l’illusion des apparences et d’un certain snobisme qui n’est qu’un échappatoire au désenchantement.
Une couture fade comme ce parfum suave d’une génération perdue fascinée par l’extravagance oubliée, il sera le produit d’un esprit qui ne sait pas ce qu’il veut dans une génération inquiète. On s’étonne que ce garçon à la pensée tout aussi structurée que ses créations n’a pas capitalisé avant sur ce cheminement. Nous pénétrons donc avec lui, dans le rôle de l’invité candide, les arcanes de ce microcosme aristocratique et cruel de la Haute Couture où règnent l’insouciance et la débauche de luxe, de l’illusion éphémère, de l’opulence et de la superficialité des spectacles et des apparences de Paname.
Là où les réputations se font et se défont au cours des conversations mondaines dans les salons, les cours de golf et des « media-bimbo selfistes… » Il y a matière à chroniquer, mais dans les salons cossus des grands couturiers, le talent est d’argent et le silence est souvent d’or. Et, quand on vous prend à dire la vérité sur les clientes ou autres donzelles qui font partie du spectacle, on vous élimine de la liste, mais, peu importe, car personne ne peut se cacher de ma plume, qui, parfois, je le reconnais, est un peu acerbe, mais qui a pour vertu de remettre en cause certaines visions.
Anonymode