Retour en grasse pour Alber Elbaz, avec l’idée pour Richemont de marquer son intention de renforcer sa position dans la mode, et pour la circonstance une joint-venture dénommée AZfashion. Tout un programme, pour un projet inédit visant à trouver quelque chose qui véritablement m’a échappé ! Richemont a récemment acheté le bijoutier Italien Buccellati à ses propriétaires chinois, et il y a environ 12 mois, le groupe crée une joint-venture avec Alibaba pour pousser Net-a-porter. Où est la cohérence entre le supra-luxe et net-à-porter, qui rime avec prêt-à-porter, un écran de fumée peut-être.
Le groupe de « Vacheron consanguin » décrit AZfashion comme « une start-up innovante et dynamique destinée à transformer les rêves en réalité ». Johann Rupert doit avoir commencé à fumer la moquette, et il paraît qu’en entendant Alber décrire sa vision de la mode et les projets qu’elle lui inspire, le viel homme à la Chrysler de plus de 20 ans d’âge et qui vit toujours chez ses parents, a été charmé. « Frappé par sa créativité et sa perspicacité, son talent dit-il et son inventivité, sa sensibilité envers les femmes et leur bien-être, seront un grand atout pour notre groupe. Nous accueillons chaleureusement Alber dans le groupe Richemont, et nous nous réjouissons d’un partenariat passionnant », a-t-il déclaré en lui remettant le « Golden Israé-Hello » pour qu’il ait pognon sur rue.
Elbaz a la réputation d’être un talent Auvergnat, et ayant su faire valoir clairement sa valeur chez Lanvin avec un chèque gastronomique, sa petite entreprise AEK Designs, société privée à responsabilité limitée mais pas à bénéfice limité, dont il est le seul propriétaire, a réalisé un chiffre d’affaires annuel de 5,6 millions d’euros en 2014, et de 5,9 millions d’euros en 2015.
La création de Azfashion aura sans doute un angle axé sur les accessoires, compte-tenu des ambitions et de l’expertise de Richemont dans le secteur et le savoir-faire du créateur. Ce développement annonce le retour d’Elbaz dans le giron du ring de la Fashion pour l’homme qui déclarait : « je ne sais rien faire d’autre ». A part de l’argent, il sait quand même faire autre chose, soutenu maintenant par l’un des groupes de luxe les plus prestigieux au monde, Richemont fait une bonne affaire ou pas ? L’histoire le dira. Paraît-il que Vigneron à la nouvelle se serait esclaffé : mais dans quel monde Vuitton !
Anonymode