Votre fils ne remarchera plus jamais, voilà ce que l’on dit aux parents de ces enfants que la vie a détruits. Alors, ils vont découvrir de l’intérieur un monde parallèle, un monde où les gens te regardent avec gêne ou avec compassion, un monde qui existait sans que j’y fasse vraiment attention et que les modeux oublient toujours. Bien sûr, il y a quelque exemples de jambes bionique à 50 000 euros qui parfois viennent sur les défilés. Moi, je parle de l’autre monde, ce monde qui vit à son propre rythme et qui porte ce nom qui fait peur et qui dérange : les handicapés.
C’était hier à la caserne en présence de Franck Sorbier, Julien Fournier et de la créatrice Dgena Mouclier ; quelques couturiers donnent de leur temps pour une cause juste, pour cette frontière étroite entre souffrance et espérance. Pour mettre les projecteurs sur des garçons et des filles qui ont leur cinq sens touchés, mais peu importe car c’est leur 6ème sens qui les délivre de ce monde, sous l’oeil incroyablement résiliant de leurs parents, qui sont force et rayonnement de l’intérieur.
Hier, je ne soupçonnais pas l’amour autour de ces enfants, c’était vendredi soir, et après le défilé, des sourires radieux émergent des visages, fières tellement fières. Un Ange vint et attendit que les enfants s’endorment pour chuchoter doucement : « Je serai là, chaque seconde, pour chacun d’entre vous… » Nous avons tellement de raisons de nous plaindre, mais nous en avons beaucoup d’autres de ne pas le faire. Un évènement, en partenariat avec APF France Handicap et l’association Autremonde. Merci à vous pour ce petit moment si incroyablement positif, que la grande Vivianne Blassel a filmé pour Teva. L’handicap, cette différence qui semble forme de singularité, mais qui, en réalité, met en avant d’autres qualités insoupçonnées.
FM