SIX FEET DEEP FASHION DESIGNERS

Où sont les couturiers de marques françaises et les jeunes créateurs français ?

A l’heure où la France fait la promotion du made in France, la Paris Fashion Week « PFW » n’invite que des créateurs de marques étrangères qui n’ont même pas fait d’écoles de mode françaises alors que l’on sait pertinent bien que c’est là que s’apprend le savoir-faire des petites mains qui font le génie de la Haute Couture.

Pourtant, la Maire de Paris, Anne Hidalgo, s’évertue à développer le concept de « Paris aime la Mode ». Cependant on peut donc se demander si Paris aime tant que cela la mode française puisqu’elle invite six couturiers étrangers pour les présentations de janvier.

Malheureusement, les dirigeants de la Chambre Syndicale sont plus occupés par leur nombril « Paris aime la mode » car ils peuvent parader avec les people de la télé-réalité. N’oublions jamais le mot d’Andy Warhol : chacun aura son quart d’heure de célébrité et notre intelligentsia fashion est tombée, sûrement, bien malgré elle, dans ce travers.

Espérons qu’ils se reprennent face à leurs voisins de Londres, Berlin, Milan etc… qui eux ont bien compris que si on veut garder une activité aussi importante il ne faut pas oublier d’inviter les jeunes créateurs français pour faire un pari sur l’avenir.

A vouloir faire des écoles industrielles de production de masse d’élèves couture, sans en assurer la promotion ! On peut se demander : où est la cohérence ? Toutefois, nous serons ravis de découvrir les six nouveaux créateurs étrangers dans la capitale de la mode.

Six nouvelles marques de couturiers étrangers inconnus venant alourdir le calendrier des présentations Haute Couture continue à créer la confusion entre le prêt-à-porter et la Haute Couture. Mais nul n’est prophète dans son pays !

La Semaine de la Haute Couture de Paris accueillera effectivement : Antonio Grimaldi, Galia Lahav, Georges Hobeika, Hyun Mi Nielsen, Maison Rabih Kayrouz et Xuan.

Seront également ré-invités les couturiers de la sessions précédentes, c’est-à-dire : Aouadi, Francesco Scognamiglio, Guo Pei, Iris Van Herpen, Julien Fournié, Ralph & Russo, Schiaparelli, Ulyana Sergeenko, Vetements, Yuima Nakazato et Zuhair Murad.

Vous constaterez que parmi les couturiers qui ont véritablement le label Haute Couture, ils n’en restent que peau de chagrin. Mais, peu importe, pour Monsieur Pascal Morand, le meilleur économiste de la mode en France qui préfère donner les chiffres de l’aéronautique et donc fabriquer des avions haute technologies que des robes Haute Couture.

La Chambre Syndicale assure que les invités bénéficieront d’une grande exposition médiatique et elle se fera au détriment des couturiers installés qui ont le label Haute Couture.

Haute Couture, vous avez dit ? Ce label, jusqu’à présent réservé à une élite de grands créateurs se voit maltraité par ces propres dirigeants qui veulent faire « Tabula rasa » du passé et qui vont déposer le mot couture pour l’ensemble de la profession ce qui ajoute à la confusion encore plus de confusion. En outre, le mot « couture » étant un générique, même avec l’aide du Ministère de l’Industrie, nous avons du mal à concevoir comment la Chambre Syndicale va pouvoir l’interdire. Cela va leur coûter la mode.

Je reste très désappointé qu’il faille encore demander une accréditation avec 21 millions de visiteurs. alors que les marques françaises ont vraiment besoin de visibilité. Reprenez vos tableurs, ciblez les influenceurs, bougez-vous, merde !

Anonymode

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