VINGT MILLE VIEUX SUR LES MERS

Depuis ces dernières années, les croisières organisées par les italiens sur l’ensemble de l’Adriatique et de la méditerranée accueillent une multiplicité de personnes âgées en goguette qui veulent se donner des vacances supra-ordinaires.

Enfants d’après-guerre et des 30 glorieuses, ils se retrouvent aujourd’hui avec un pouvoir d’achat qui dépasse leur entendement, et leurs permettent tous types de caprices. Ils ne se posent aucune question sur le monde qu’ils vont laisser à leurs enfants, mais surtout quels enfants vont-ils laisser au monde ?

Ils passent leurs vacances dans une grosse boîte en métal qui flotte par la poussée d’Archimède. Le soir, ils vont dans une autre boîte, qui, elle, est éclairée de spots et remplie de musique. Le lendemain, ils prennent une caisse pour pouvoir visiter la ville. Au dîner, ils parlent de leur petite et grande boîte où ils ont travaillé d’antan et, à l’aube de leur vie, ils finiront tous dans une boîte. En bref, l’histoire de leur vie se résume à une boîte!

La vie est ainsi faite. Nous laissons nos parents mourir en toute tranquillité, et en les laissant dilapider notre héritage ou le peu qu’il en reste. Etant donné l’âge à laquelle ils décéderont, nous n’hériterons que vers 90 ans alors qu’eux-mêmes ont hérité à 40/50 ans.

Génération bénie des années 50, suivie par des générations sacrifiées par des crises successives économiques car la société est en pleine mutation… La nôtre est celle qui aura connu le plus de guerres commençant par la guerre d’Irak… les mensonges d’Etat, les crises successives du pétrole, et économiques pendant plusieurs décennies et qui continuent toujours.

Quand nos parents roulaient en Porsche sur les nouvelles autoroutes resplendissantes et sans limitation aucune, aujourd’hui, nous roulons en zoé électrique à 110 km/h pour ne pas effrayer les oiseaux. Générations sacrifiées qui, au final, n’auront qu’une retraite à l’Anglo-Saxonne (libéral oblige) de mille euros pour tout le monde, afin d’essayer de passer un repos qui sera largement plus mérité que celui de nos parents.

Ainsi, va la vie que nous avons vécu. Mais, finalement, pas si mal que cela, car, en comparaison à celle que s’apprête à vivre nos enfants. Il y a des moments où il faut choisir entre vivre sa propre vie pleinement, entièrement, complètement, ou traîner l’existence dégradante, creuse et fausse que le monde, dans son hypocrisie, nous impose. La vie est un choix et c’est pour cela qu’il y a de plus en plus de protestations sur le mode de vie que l’on essaie de nous imposer. Les élections à venir seront décisives sur le choix de vie que nous souhaitons transmettre à nos enfants.

Anonymode

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