BALANCIAGA NE BRILLE PAS AVEC VERMEIL

Angeline arriva à l’espace Champerret, pensant arriver dans un champ de banlieue. Elle avait demandé à son chauffeur s’il lui faudrait un passeport et un béret pour perret ! La vaste étendue des 5 000 mètres carré du lieu, avec une moquette logo typée Balenciaga pour seul décor, faisait que toute la mode était au ‘Front Row’. Il m’a fallu presqu’un quart d’heure pour atteindre ma place ; impossible de partir discrètement si le show était mauvais.

Nous sommes venus pour voir le couturier des années 1950 Christobal Balenciaga. Ses élèves étaient Oscar de la Renta (1949), André Courrèges (1950), Emanuel Ungaro (1958), mais son protégé, le plus célèbre, Hubert de Givenchy, et tous vont ouvrir leur propre maison de couture par la suite et connaître le succès que l’on connaît.

Ses clientes étaient mes amies : Pauline de Rothschild, Bunny Mellon, Marella Agnelli, Hope Portocarrero, Gloria Guinness et Mona von Bismarck, le couturier a aussi conçu la robe de mariée pour la Reine Fabiola de Belgique, mon amie souligne Angeline.

Demna Gvasalia, au poste de directeur artistique de la maison, de nationalité allemande comme Karl, et d’origine géorgienne, porte les espoirs d’une grande ambition pour le groupe Kering. Mais, malgré le grand espace, qui lui a été concédé, celui-ci ne fait pas de lui un grand couturier : une collection sans thème qui ne donnera rien visuellement, mais surtout loin des créations du créateur basque originelle de la maison. La robe caniche a fait s’exclamer la baronne Sarah Courci, car ledit vêtement ressemblait comme deux gouttes d’eau à son caniche.

Le groupe Kering cherche encore sa voie pour cette marque. Espérons que Christobal découvrira un jour l’Amérique.

Anonymode

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