COLETTE ILLUMINATION DE MÉNINGE NEUVE

A compter du 19 juin, Colette lance «Le Relais» : Ne confondez pas avec celui d’Hachette ; les initiés comprendront ! Jusqu’à la fin de l’année, chez Colette des marques prendront la parole. Une marque qui parle ! me dit la Vicomtesse Edmonde de la Bricolette D’andouÿ, cela va être drôle. L’espace du premier étage, de plus de 200 mètres carrés, présentera de grandes griffes de Luxe, ajoute-t-on dans le communiqué. Comme s’il existait des petites griffes !

Bref, des créateurs, parmi les plus intéressants du moment, ceux que l’on appelle chez nous à la mode, feront boutique, et c’est Demna Gvasalia, qui s’y colle avec Balenciaga, à partir du 5 août, quand toute la mode française sera en vacances.

Du 7 août au 2 septembre, l’esprit sera présent par le bureau L Pajes. L’excellente agence qui ne répond jamais aux emails, agoraphobe en diable et pilier au sens propre et figuré de la mode, l’agence nous donne souvent Page blanche. Doués d’une obstination d’helminthes ou de dragobcules, elles taraudent, liment, râpent, et raclent la mode française pour finalement vomir celle-ci dans un renvoi bruyant, et fait disparaître sous la mosaïque créatrice de ses poulains le béton qui fait leur fondation.

A la Page me dit la Baronne ! Ce grand petit Monsieur, qui est comme un roi, mais qui, pour seul palais, a le bout de sa langue.

Avec ses quelques créateurs, commençant par Sacaï qui n’habite pas sur la butte du même nom, l’homme qui ne vient pas du nord, sera là du 4 au 30 septembre, suivi de Thom Browne du 2 au 28 octobre, qui nous présentera certainement ses fameux cookies en vente essentiellement sur internet. un brownie, sinon rien.

Ensuite, ce sera le tour de la fusée Chanel du 30 octobre au 25 novembre ; espérons que celle-ci, cette fois-ci, décollera et qu’elle soit St Honoré. Enfin, nous finirons par l’as des as, Pierre Saint Laurent, du 27 novembre au 20 décembre. Compte tenu de la dernière campagne de pute, il est probable que la collection sera présentée sur le trottoir.

Conservant l’esprit dénicheur et branché du rez-de-chaussée, nombreux seront les produits, que vous pouvez trouver sur internet au tiers du prix. Colette ou la boutique transformée en musée pour bobos qui pensent que Rodin est le principal compagnon d’armes de Batman.

Voyant, peut être, un signe tardif de l’évolution complexe du retail haut de gamme, la boutique, la plus branchée de Paris, donne un signal zéro positif pour nombre de jeunes créateurs pour qui une présence chez la Sidonie-Gabrielle serait une aubaine guindée, mais désirée par eux.

Souhaitons, quand même, que le buzz au mois d’août atteigne les milliers de chinois venus à Paris pour la circonstance. S’il font des pompes devant le magasin, la Condeza Virginia Branlegay d’Escarvogniac me demandera sans doute : s’ils font des pompes, cela sera-t-il des Nikes ou des Adidas ? Pauvre Virginia, complètement Woolf, Woolf

Anonymode

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