Une vision comme des relents de 70 remixée à la sauce « Guppy », un « poison » dans l’eau, en somme. Le nouveau centre de gravité de la mode – oui vraiment d’une gravité ! Du vu et du revu, bienvenue dans le troisième millénaire de la Fashion « huître » : vide de couture et à force d’avoir été toujours plus loin dans le retour vers le passé, on va finir par écrire nos articles au biberon.
Si nous regrettons que sa couture ne s’envole pas vers les cieux, une panne moteur la laisse sur le plancher des vaches. Ce torpilleur de couturiers, frimeur de fringues et plagiaire, ennemie de l’élégance, jette l’opprobre sur une marque déjà bien écornée. En un mot, c’est laid et nous plongeons dans un monde que l’on nous jette à la figure, que nous avons déjà connu en mieux ! Un trempe d’esprit qui veut nous faire croire que la mode c’est lui, alors que la mode ce sont les autres.
Designer, c’est comme cela qu’on l’appelle. Il représente cependant cette minorité qui crée mais qui n’impose pas de style. Un visionnaire passéiste du monde que l’on devrait homicider de peur qu’il fisse une descendance. Un créateur « chiffre d’affaires » – il ne souhaite pas changer la perception de notre monde, mais juste changer sa voiture.
Un bric-à-brac de vêtements empilés les uns sur les autres, des pantalons larges et des tissus plongés dans le néant des sixties. « Si j’avais « suce », j’aurais pas venu », me dit ma voisine, sa seigneurie du Mexique, la Reine du « Passif-fisc », sorte de monstre gonflé par deux molosses qui l’entourent et qui la font ressembler à une publicité pour le bibendum Michelin. Elle ne semblait pas apprécier le show, comme la Wintour à New York qui affirme que c’est une ode aux héroïnes. Ah oui ! La poussière d’ange, il en faut pour supporter ce spectacle ahurissant, et le seul narco que je vois dans cette collection, c’est la narcolepsie qu’elle engendre chez moi.
Anonymode