MOSCHINO MILAN 2018

Après le porno chic, le bobo chic, le sadomaso chic, une nouvelle tendance apparaît : le bondage chic ou le concept de la femme à ‘régner’. La mode se réinvente toujours par ses déviances. La question est : pourquoi les grandes tendances sont-elles toujours liées au sexe, à l’alcool et à la drogue ?

On voit des clous et des chaînes sur les blousons en cuir. Les mannequins prennent des poses suggestives pour vendre toujours plus de viandes et de parfums de femme, des chaussures comme un appendice masculin. Il ne suffit plus d’exhiber des poitrines, ni de montrer des fesses !!!

Toi Hard, moi Sado, nous Bondage… Si Moche-innommable, les gourous de la profession ont remis la sexualité au centre de leurs images. Ils ont affiché leurs fantasmes. On peut voir des femmes harnachées de cuir et des femmes masquées comme la Guanyin qui est l’abréviation de Guanshiyin qui signifie « celle qui écoute les pleurs du monde ». Osez, il en restera toujours quelque chose. Les grands couturiers ont une clientèle très restreinte. Les femmes de la rue n’ont ni les moyens, ni l’envie de porter une laisse autour du cou.

La surabondance des images de femmes témoigne de la tradition masculine de mise en image de l’objet du désir. Ce n’est pas sexuel, mais sensuel. L’image de « La Belle et la Bête », la domination masculine a toujours été érotisée et, la plupart du temps, par les femmes elles-même. On assiste à un retour du sexisme dans la publicité qui se sert toujours du corps des femmes pour vendre. Ainsi, les fantasmes masculins s’affichent sans retenue avec des gamines agenouillées jambes écartées. Oui ou non, même si nous ne sommes pas d’accord sur ce phénomène, il existe et c’est ainsi. Alors posez-vous la question d’où vient le « balance ton porc », maintenant ?

Anonymode